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Douze hommes rapaillés aux FrancoFolies: «Gaston aurait porté le carré rouge» (PHOTOS)

Douze hommes rapaillés aux FrancoFolies: «Gaston aurait porté le carré rouge» (PHOTOS)
Marc Young

Gilles Bélanger, concepteur et compositeur de Douze hommes rapaillés, est assuré que Gaston Miron aurait manifesté son désarroi face à la crise actuelle. Alors que le projet était présenté pour une première soirée de trois aux FrancoFolies, les interprètes ont fait une allusion spéciale à la crise sociale en toute fin de spectacle.

Douze hommes sur fond rouge

Le Théâtre du Nouveau-Monde rempli à pleine capacité, la foule demeurait pourtant bien silencieuse. Ce silence révélait l’impatience de pouvoir se laisser bercer par les sages paroles du poète québécois Gaston Miron. Se nourrir de ses paroles, se laisser transporter par les mélodies de Gilles Bélanger, admirer le travail minutieux de réalisation de Louis-Jean Cormier et entendre ces douze voix envoûtantes qui mettent en valeur avec la plus grande délicatesse de grands écrits d’amour et d’espoir…

Les mots de Miron résonnaient dans la salle, l’ambiance restait calme et sereine même dans les morceaux aux arrangements les plus denses. Il y avait un fort respect présent sur la scène ; un respect pour la musique, un respect pour l’être. Les spectateurs observaient avec admiration les musiciens passionnés qui communiquaient entre eux par leur instrument.

Nombreux ont été les moments forts durant ce soir. Que ce soit l’interprétation de Oh secourez-moi par Michel Rivard, l’acoustique Au long de tes hanches interprétée par Louis-Jean Cormier avec tant de finesse, Je marche à toi par Yann Perreau, reste que le plus grand moment de communion avec l’auditoire a été offert au son des dernières notes de la soirée. Yves Lambert a offert en rappel Retour à nulle part. Tous ont entonné les paroles « Il n’est pas question de laisser tomber notre espérance ». Yann Perreau a sorti de sa poche son petit carré rouge, le fond rouge a fait surface… Ce partage musical était émouvant, il réchauffait les coeurs.

Gaston Miron serait fier

Lorsque l’on demande à Gilles Bélanger de quoi Miron serait le plus fier en assistant au spectacle, il répond rapidement qu’il «serait content de voir que des gens de 70 ans et des gens de 16 ans découvrent ou redécouvrent sa poésie, qui reste toujours aussi pertinente » année après année.

Le spectacle a aussi très bien évolué au fil des années admet-il. L’esprit de groupe est plus fort et «il y a vraiment une belle camaraderie» entre les trois générations d’artistes réunies dans le projet. D’ailleurs, une partie du concert totalement acoustique a été ajoutée. Il n’y a qu’un seul micro, ainsi tous les chanteurs s’amalgament. «Au début, on faisait chacun notre chanson, maintenant, on chante sur plusieurs chansons. », expliquait Bélanger.

Douze hommes symphoniques? Douze femmes rapaillées ?

Même s’il lui est impossible de dévoiler trop d’informations sur le sujet, Gilles Bélanger affirme qu’il y aura certes une suite au projet de Douze hommes rapaillés. «On pense beaucoup à Douze hommes symphoniques ! Ça va se faire, c’est sûr sûr… l’an prochain peut-être bien. »

Des femmes auraient même proposé à l’initiateur du projet de travailler quelques mélodies pour de la poésie féminine. «Je rêve de faire ça avec des femmes ! Voir douze femmes sur un ‘’stage’’ !», disait Bélanger.

Pour l’instant, une chose est certaine, que ce soit sur fond rouge, sur fond bleu Québec ou sur fond rose amour, ce soir au TNM, les écrits de Miron vivaient plus que jamais.

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