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Le sommet du G20 au Mexique pourrait être bien complexe pour Stephen Harper

Un sommet du G20 sous l'incertitude pour Harper
AFP/Getty Images

OTTAWA - Lorsque le premier ministre Stephen Harper arrivera au Mexique, cette fin de semaine, pour un sommet des 20 principales économies de la planète, il pourrait devoir surmonter de nouveaux obstacles politiques et économiques.

Alors que M. Harper sera en route pour le sommet du G20 à Los Cabos, qui doit débuter lundi, les Grecs se rendront aux urnes pour une élection qui pourrait faire des vagues sur les marchés financiers et préparer la sortie du pays du bloc de 17 nations qui utilisent l'euro.

Plusieurs Grecs rejettent fermement les dures mesures d'austérité, comme des réductions de salaires pour les fonctionnaires et une diminution des pensions, qui ont été imposées à la Grèce en retour de plans de sauvetage de plusieurs milliards d'euro pour aider à rembourser la dette nationale massive.

Si suffisamment de Grecs votent contre l'austérité lors de l'élection de dimanche, cela pourrait pousser le pays à faire défaut et à être expulsé de la zone euro.

Selon le ministre canadien des Finances Jim Flaherty, une telle sortie pourrait être déstabilisante. Le Canada gérera la crise au fur et à mesure qu'elle se développera, a-t-il dit.

Les leaders grecs ont également émis des avertissements selon lesquels ils pourraient manquer d'argent aussi tôt qu'en juillet, et ce malgré leur dernier plan de sauvetage, puisque les revenus fiscaux et les autres sources d'entrées d'argent s'épuisent rapidement.

Le porte-parole du premier ministre Harper, Andrew MacDougall, a déclaré que celui-ci a informé les autres chefs de gouvernement qu'ils devaient se préparer en vue de ce qui surviendra lors des élections grecques.

La crise européenne n'est par ailleurs pas circonscrite à la Grèce. L'Espagne, la cinquième économie du continent, vient d'accepter des sommes pour renflouer son secteur bancaire. Le Portugal et l'Irlande ont déjà reçu leurs propres plans de sauvetage. L'Italie est plongée dans les dettes.

La discorde persiste entre les principales économiques mondiales quant à la solution pour mettre fin à la crise. Le président français François Hollande, par exemple, prône la stimulation de la croissance, alors que M. Harper suggère plutôt d'adopter le «modèle canadien» où, soutient-il, la discipline fiscale et la croissance économique peuvent «aller de pair».

Des pays à l'extérieur de l'Europe se sont engagés à verser des milliards de dollars au Fonds monétaire international pour stabiliser l'économie mondiale si le besoin s'en fait sentir. Le Canada et les États-Unis ont cependant refusé d'aller de l'avant avec cette solution. «L'Europe, selon nous, est un groupe de pays riches pour la plupart, et disposant des ressources adéquates. Ces pays sont parmi les plus riches du monde», a déclaré Jim Flaherty jeudi.

L'attention accordée à l'Europe pourrait également détourner les regards de la tentative canadienne de rejoindre le Partenariat Trans-Pacifique. Le Canada, le Japon et le Mexique tentent en effet tous les trois d'obtenir une place à la table des négociations. Les États-Unis et la Nouvelle-Zélande feraient partie des principaux États frileux à l'idée d'offrir une porte d'entrée au Canada.

Les restrictions commerciales canadiennes sur les produits laitiers et la volaille représentent le plus important obstacle à franchir avant de rejoindre les discussions rassemblant neuf pays pour l'instant. Le Canada possède un système de gestion de l'offre qui contrôle les prix du lait et des oeufs tout en instaurant des tarifs prohibitifs à l'importation.

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