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Jali aux FrancoFolies : un folk soul inspiré (ENTREVUE / VIDÉO)

Jali aux FrancoFolies : un folk soul inspiré (ENTREVUE / VIDÉO)
JC Polien / FrancoFolies

Vous avez peut-être entendu son nom au cours de l’hiver dernier. Jali avait reçu d’excellentes critiques de la part du public lors d’une performance inspirée et chaleureuse dans le cadre de Montréal en Lumière. Depuis, son nom est sur toutes les lèvres et plusieurs ont hâte de le voir enfin sur scène nous présenter son album Des jours et des lunes.

L’artiste belge d’origine rwandaise possède un très bel équilibre. Simplement qu’à le voir sourire lorsqu’il parle de musique pour constater à quel point ce qu’il fait le rend sincèrement heureux. Sa musique, touchant autant la chanson française que le soul ou le folk, confirme l’importance de ses racines, mais aussi l’ouverture d’esprit et l’attention méticuleuse qu’il porte à ce qui l’entoure. Sur scène, il adore échanger avec son public, laisser l’impression à la foule qu’elle devient aussi intime que si elle était dans son salon. Il blague beaucoup, il raconte de jolies histoires… Bref, il partage. Donner un concert, c’est une chose. Partager sa musique, c’en est une autre. Et ça, Jali le fait brillamment.

Le Huffington Post Québec s’est entretenu avec l’auteur-compositeur-interprète lors de son passage dans la métropole. Découvrez donc Jali en cinq questions.

Q. C’est un stress ou un bonheur pour toi que de revenir à Montréal dans le cadre des FrancoFolies ?

R. « C’est les deux. C’est la joie parce que j’avais beaucoup aimé Montréal quand j’étais venu. Déjà, en hiver, ça m’avait vraiment séduit. Et tout le monde me disait ‘’Il faut que tu viennes en été, tu vas voir Montréal c’est la meilleure ville du monde !’’ Donc, je suis déjà content de revenir pour découvrir la ville sous un autre angle. En même temps, je ressens un peu la pression parce que c’est comme un retour en arrière dans mon projet. Je débarque quelque part où l’on ne me connaît pas beaucoup. Quand je fais un concert maintenant en Belgique, il y a un public. D’un côté, ça enlève une petite pression de savoir s’ils vont aimer car ils sont déjà là pour moi. »

Q. Ton album Des jours et des lunes fait beaucoup voyager. On s’y trouve dans différents lieux de chanson en chanson. Comment arrives-tu à écrire tes chansons ?

R. « Je suis quelqu’un de très curieux dans la vie. Quand je rencontre quelqu’un, j’aime bien poser des questions. Et c’est parce que je rencontre des gens très différents que dans mes chansons, il y a des inspirations très différentes. J’essaie de m’ouvrir le plus possible sur le monde qui m’entoure. Pour cet album, c’est comme si j’avais ouvert la fenêtre de chez moi et que j’avais regardé ce qui se passait. Il y a des choses positives, des choses négatives, du noir, du blanc, et c’est de là que vient le contraste, l’étendue et l’ouverture de mes chansons. C’est vraiment un constat de ce que je vois quand je regarde par la fenêtre. »

Q. Comme tu as beaucoup voyagé durant les derniers mois, ce qui était à la fenêtre était toujours différent. Qu’arrive-t-il avec ces fenêtres ou plutôt ton écriture ?

R. « Souvent, j’ai un déclic quand il y a quelque chose qui m’inspire, mais la chanson ne naîtra pas forcément immédiatement. J’emmagasine plein de choses et plus tard, je vais puiser dans les tiroirs que j’ai remplis au fur et à mesure des voyages. Je vais retirer des petites choses, et tout ça se fait sans que je m’en rende compte. C’est pour ça d’ailleurs qu’après mon voyage au Québec, j’ai écrit plusieurs chansons…j’ai pris tout plein d’images ! »

Q. Tu as joué au Canada, tu joues en Europe également. Aurais-tu éventuellement l’envie de revenir à tes racines et de chanter au Rwanda ?

R. « Comme mes parents sont encore là-bas, la dernière fois que j’y suis allé, j’ai fait un petit concert dans un bar de Kigali où j’avais l’habitude d’aller. Mes parents connaissent ma musique, mais mon objectif serait d’y retourner avec tous mes musiciens, de faire un vrai concert, peut-être même une tournée dans plusieurs villes et dans d’autres pays d’Afrique également. »

Q. Quelle est la première chanson que tu as réussi à jouer lorsque tu as appris la guitare ?

R. « J’ai commencé très tard à jouer de la musique ! Cela m’a pris un mois pour savoir jouer et chanter cette chanson. Il s’agit de et No woman no cry. (Bob Marley). […] C’est pour ça qu’aujourd’hui dans ma musique, il y a des accents reggae et aussi une couleur folk. Cela vient en quelque sorte des premières chansons que j’ai apprises à jouer. Quand j’ai commencé à faire de la musique, je me suis habitué à des rythmiques reggae, donc quand j’ai fait mes premières chansons, je les jouais un peu comme ça… Je crois que c’est de là que provient la couleur dans mes chansons. »

Pour voir Jali en concert, rendez-vous à l’Espace Loto-Québec ce jeudi 14 juin à 19h, et vendredi 15 juin à 19h, en première partie de Cœur de Pirate au Métropolis. Son album Des jours et des lunes est également disponible sur iTunes.

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