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Grand Prix : coup d'envoi sous haute surveillance policière

De nombreux policiers pour le Grand Prix
PC

Plusieurs manifestations visant notamment à perturber le Grand Prix du Canada de formule 1 sont en cours samedi, à Montréal. Le niveau d'agressivité a été variablement élevé.

En soirée, la 47e manifestation nocturne est partie du parc Émilie-Gamelin. Le groupe de quelque 500 manifestants a marché jusqu'à la la rue Crescent, où se déroulent les festivités entourant le Grand Prix.

Deux policiers ont dû battre en retraite lorsqu'un petit groupe d'une cinquantaine de manifestants s'est avancé vers eux.

Peu après 22 h 15, le SPVM a fait état de plusieurs projectiles lancés sur les policiers à l'intersection des rues de la Montagne et Ste-Catherine.

Nos journalistes sur le terrain font état de plusieurs arrestations. Ils font également état d'autopatrouilles vandalisées.

Une forte mobilisation policière est constatée dans le réseau de métro de Montréal ainsi qu'à l'île Notre-Dame, où se trouve le circuit Gilles-Villeneuve, théâtre du Grand Prix.

Vers 23 h, le SPVM faisait état d'une trentaine d'arrestations.

Une quarantaine de minutes plus tard, les policiers du SPVM, appuyés par les agents de la SQ, ont émis un avis de dispersion à la foule à l'intersection de la Montagne et Ste-Catherine.

Vers minuit, les policiers surveillaient de près la foule et on sentait la pression baisser notamment sur Ste-Catherine où la circulation a repris ses droits.

Parmi les incidents qui ont émaillé cette manifestation nocturne, un chauffeur de taxi aurait renversé trois piétons. Ces derniers ont été transportés à l'hôpital pour des blessures sans gravité.

Un commerce de la rue Ste-Catherine a été vandalisé selon le SPVM.

Plus tôt dans la journée, deux personnes, qui transportaient des objets pyrotechniques, ont été arrêtées par les policiers au métro Jean-Drapeau. Les forces de l'ordre ont procédé par la suite à une autre arrestation, celle d'une personne transportant un masque et une bonbonne de peinture rouge, au métro Berri-UQAM.

La police a également dispersé une foule au métro Berri-UQAM.

Des centaines d'amateurs de course automobile ont franchi les tourniquets tôt samedi pour assister à une séance d'essais libres du Grand Prix. Les qualifications avaient lieu en après-midi, avant de laisser place à la course, dimanche.

Les escouades antiémeute et canine du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) sont notamment déployées sur l'île Notre-Dame. Les policiers effectuent également des patrouilles nautiques autour de l'île.

Des agents de la Sûreté du Québec sont aussi postés aux abords du pont Jacques-Cartier.

La sécurité a été renforcée en raison de la contestation dont fait l'objet le Grand Prix et des menaces qui pèsent sur l'événement.

Vendredi soir, les différents corps policiers n'ont pas eu la tâche facile. Des manifestants ont tenté de franchir l'important cordon policier déployé sur la rue Crescent, au centre-ville de Montréal. Le SPVM a fait état de 12 arrestations pour différents actes criminels et entraves aux règlements municipaux.

D'autres manifestations

Une autre manifestation avait lieu en fin d'après-midi au square Phillips, regroupant des féministes qui dénoncent l'utilisation du corps de la femme dans les festivités entourant le Grand Prix du Canada, particulièrement pour ce qui est de la prostitution, très en demande durant ce week-end.

Par ailleurs, en avant-midi, des cyclistes nus ont défilé rue Notre-Dame Est, à Montréal, escortés par des voitures de police. Il n'était pas clair toutefois quels étaient les motifs de leur manifestation à vélo, mais l'opposition à la hausse des droits de scolarité en ferait partie. De tels rassemblements ont déjà eu lieu dans le passé, les manifestants invoquant alors des causes environnementalistes et dénonçant la surconsommation.

La CLASSE n'entend pas perturber le Grand Prix

La Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) a réitéré samedi qu'elle n'avait pas l'intention de perturber le Grand Prix, mais n'exclut pas la possibilité d'un coup d'éclat de la part de certains groupes étudiants.

Le porte-parole de la CLASSE, Gabriel Nadeau-Dubois, a précisé qu'il n'était pas facile de connaître les plans des mouvements étudiants qui gravitent autour de son organisation.

Des militants de la CLASSE envisagent nottament de distribuer un journal conçu spécifiquement pour le Grand Prix. L'objectif est, entre autre, de dénoncer l'image de la femme véhiculée par le monde de la formule 1. La CLASSE sera donc présente, dimanche, à proximité de la rue Crescent et sur l'île Sainte-Hélène.

Tout en reconnaissant que le mouvement traverse une période de flottement, surtout en raison du retour de certains étudiants en région, M. Nadeau-Dubois demeure confiant que les deux grands rassemblements prévus le 22 juin et le 22 juillet seront des succès.

Invité au Festival des solidarités, le porte-parole de la CLASSE a aussi réagi aux critiques de l'ancien chef bloquiste, Gilles Duceppe, dirigées à l'encontre de son regroupement.

Des photos des manifestations de samedi :

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