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Perquisitions en lien avec du vandalisme commis depuis le début de la grève (TWITTER)

Grève étudiante: 11 perquisitions en lien avec du vandalisme
La Presse via Radio-Canada.ca

MONTRÉAL - Les policiers montréalais ont mené une série de perquisitions, jeudi, en lien avec certains incidents survenus dans le métro de Montréal, à l'Université de Montréal et au bureau de l'ancienne ministre de l'Éducation Line Beauchamp.

Le Service de police de la ville de Montréal (SPVM) a indiqué que huit perquisitions ont été réalisées, principalement dans des résidences privées. En tout, 11 personnes étaient visées par l'opération, mais seulement cinq d'entre elles avaient été arrêtées en milieu d'après-midi jeudi, dont l'une des filles du député de Québec solidaire Amir Khadir, Yalda Machouf-Khadir.

Très impliquée dans la grève étudiante, elle a déjà été interpellée à trois reprises depuis le début du conflit, soit pour le blocage du pont Champlain, le blocage du pont Jacques-Cartier et l'occupation du cégep du Vieux-Montréal, où du vandalisme avait aussi été commis.

Les suspects arrêtés comparaîtront au tribunal vendredi, puisqu'ils ont été interpellés sans mandat, situation dans laquelle la comparution est toujours reportée au lendemain, de sorte que leur enquête sur le cautionnement ne pourra avoir lieu avant le prochain jour ouvrable, soit lundi.

Les autres suspects qui seraient toujours au large en fin de journée verront des mandats d'arrestation émis à leur endroit, de sorte que leur identité et des photos seront rendues publiques.

Les accusations auxquelles les suspects feront face varient selon les événements auxquels ils sont associés. Il s'agit de méfait, introduction par effraction, complot, intimidation d'un membre du Parlement, déguisement dans un dessein criminel, voies de fait sur un agent de la paix et faire craindre un acte terroriste.

À Québec, appelé à réagir à l'arrestation de sa fille, Amir Khadir, a rappelé que celle-ci, comme toutes les autres personnes interpellées, était innocente jusqu'à preuve du contraire, tout en précisant qu'elle était responsable de ses gestes.

«Si elle a fait quelque chose de grave, des méfaits, le juge en décidera et elle en paiera les conséquences.»

Il a d'ailleurs senti le besoin, en conférence de presse, d'établir une distance entre sa formation politique et tout geste répréhensible commis en marge de l'actuel conflit étudiant.

«Québec solidaire a toujours affirmé que les gestes de violence et d'intimidation n'ont pas leur place dans la lutte politique, dans le débat politique. Manifestants, militants, politiciens, représentants des médias et autres citoyens doivent pouvoir exprimer leur opinion sans crainte.»

Cependant, il n'a pas renié sa fille pour autant, bien au contraire: «Mes filles (...) ont une éducation qui les pousse à militer pour la justice, pour l'équité en société et j'en suis fier», a-t-il dit, après avoir précisé que son épouse, Nima Machouf, et lui-même seraient là pour soutenir leur fille dans cette affaire.

Mme Machouf, qui était au domicile familial de Montréal lorsque les policiers l'ont perquisitionné, a reconnu être inquiète pour le sort de sa fille de 19 ans, comme tous les parents dans la même situation, et bien qu'elle ait été surprise par la visite très matinale des agents de la paix, elle n'était aucunement étonnée par le fait qu'ils emmènent Yalda.

«Quant on fait de la résistance ça vient avec. Je suis sûre que tous ces gens qui manifestent et qui tapent des casseroles à tous les soirs dans la rue s'attendent qu'un jour aussi, peut-être, la police va débarquer chez eux parce qu'ils ont désobéi.»

Les événements du métro auxquels sont reliés les arrestations sont le fait d'avoir placé des objets sur la voie, notamment des sacs de briques, forçant l'interruption du service.

Des bombes fumigènes ont aussi été lancées dans le métro de Montréal. Le mois dernier, quatre personnes ont été arrêtées pour deux de ces attentats à la bombe fumigène du 10 mai dans le métro. Roxanne Bélisle, âgée de 23 ans, Vanessa L'Écuyer, 22 ans, Geneviève Vaillancourt, 25 ans, et François Vivier-Gagnon, 22 ans, ont depuis été remis en liberté moyennant de sévères conditions.

Ces jeunes font notamment face à des accusations d'incitation à craindre des activités terroristes, de complot et de méfait de plus de 5000 $, des chefs d'accusations passibles de peines d'emprisonnement allant de six mois à cinq ans.

D'autres attentats à la bombe fumigène commis le même jour sont toujours sous enquête.

Les autres événements sont survenus les 12 et 13 avril dernier; un groupe de personnes s'était livré à des actes de vandalisme dans le bureau de circonscription de la ministre de l'Éducation de l'époque, Line Beauchamp. La veille, des vandales s'en étaient pris à un pavillon de l'Université de Montréal.

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