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FrancoFolies 2012: notre entrevue avec Fanny Bloom, douce guerrière

Douce guerrière aux FrancoFolies
Jean-François Cyr

MONTRÉAL - Découverte grâce au défunt groupe La Patère rose (dont faisait partie des membres de Misteur Valaire), Fanny Bloom s'est depuis émancipée de la formation pour s'investir dans un premier album solo nommé Apprentie guerrière. Sorte de printemps nouveau, cet opus paru en mars 2012 a été conçu avec son âme soeur musicale, le Sherbrookois Étienne Dupuis-Cloutier. Avec un ambitieux projet électro-pop qui oscille entre la nostalgie douce et l'énergie rock, la pianiste-chanteuse compte séduire les festivaliers des FrancoFolies de Montréal.

Depuis le lancement officiel de son disque dans la métropole le 6 mars, Bloom a trimballé ses chansons ici et là au Québec, et même jusqu'au festival South by Southwest, au Texas.

Durant l'heure de spectacle que lui consacrent les responsables de la programmation du festival, elle chantera des morceaux issus d'Apprentie guerrière, bien qu'elle se plait à dire que son concert sera ponctué de quelques surprises : « Je vais faire un show avec une formule assez rock. C'est un concentré de chansons adaptées pour l'été et les événements comme les FrancoFolies. J'invite les gens à se munir d'une petite casserole portative, car on ne sait jamais ce que je pourrais faire... Je vais aussi, à ma façon, souligner le premier anniversaire de la mort de Claude Léveillée. »

Bien réalisé par Dupuis-Cloutier, son disque, souvent comparé au travail de Lykke Li, propose des arrangements inventifs, voire étonnants, livrés avec batterie, basse, guitare, synthétiseur, clavier, piano, échantillonnages et arrangements électro-acoustiques.

Dans l'émotion

Quant au spectacle, il est à voir sans hésiter même si on a parfois l'impression que Fanny Bloom navigue entre deux eaux. Pour l'instant du moins. Difficile de lui en tenir rigueur, puisque la proposition générale est belle. Rafraîchissante. Peut-être trop de spleen ? Trop de minauderie, de mièvrerie dans ses mélodies pourtant inspirées et bien étoffées ? Peu importe, son talent incontestable mérite le détour. Elle chante avec une belle émotion, qu'elle réussit à transposer avec habileté dans ses textes toujours fort imagés. Et puis, franchement, Fanny Bloom en a fait du chemin depuis ses débuts avec la Patère rose.

Une autre bonne raison d'aller assister à sa performance est certainement la qualité des musiciens qui l'accompagneront pour le concert : Stéphane Leclerc à la guitare, Étienne Dupuis-Cloutier aux claviers, Philippe Bilodeau aux percussions ainsi que Laurence Lafond-Beaulne à la basse.

« Je suis vraiment contente de faires les FrancoFolies. Tout le monde veut y être en fait. C'est un beau tremplin ou une façon de rayonner davantage », partage Fanny Bloom avec enthousiasme.

Mentionnons qu'elle est dans la course pour l'obtention du 17e Prix Félix-Leclerc de la chanson 2012, qui sera décerné le 12 juin dans le cadre des FrancoFolies de Montréal. Neuf autres artistes ou groupes de chez nous sont en lice : Marie Pierre Arthur, Francis Faubert, David Giguère, Jimmy Hunt, Lisa LeBlanc, Salomé Leclerc, Patrice Michaud, Monogrenade et Karim Ouellet.

La jeune femme de 26 ans sera passablement occupée au cours des trois prochains mois dans une série de spectacles au Québec. Elle parle aussi de deux projets de EP, « un premier plus intense et un autre un peu plus dans le même esprit que mon dernier album », confie-t-elle. Une musicienne à suivre.

Fanny Bloom, à 20 h, le 9 juin, sur la scène SiriusXM.

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