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Festival MUTEK 2012: Nicolas Jaar «Live in Concert», sensuel et hypnotique (PHOTOS)

Nicolas Jaar «Live in Concert»: sensuel et hypnotique
Christian Bonneville

Nicolas Jaar a tout pour lui. Il est jeune, sincèrement talentueux, il compose, chante, est mignon comme tout et il possède un charisme indéniable qui teinte ses formances de sensualité (celle que l'on retrouve dans chaque parcelle de sa musique.) En concert live vendredi soir au Métropolis, l'habitué du Festival MUTEK a savamment hypnotisé une foule – principalement composée de jeunes groupies – qui ne s'était déplacée que pour lui. (La preuve, la foule s'est rapidement dispersée tout juste après sa performance.)

À 22 ans à peine, le compositeur américain, qui a publié ses premières pièces à l'âge de 17 ans, a déjà fondé sa propre maison de disques «Clown and Sunset» et a lancé, en 2011, un premier album «Space Is Only Noise» qui fut aussitôt encensé par la critique.

C'est flanqué de deux amis d'enfance - Will Epstein au saxophone et au synthétiseur, et Dave Harrington à la guitare - qu'il a présenté, en grande première canadienne, un concert live empreint d'une grande maturité musicale.

Et ce n'est pas parce qu'il parcourt désormais la planète avec sa musique que Nicolas Jaar est devenu un produit commercial et sans âme pour autant. Au contraire, c'est l'originalité, la profondeur et l'authenticité de son oeuvre et de ses performances scéniques qui le rendent si populaire.

Sur les planches du Métropolis, les sonorités langoureuses du saxophone, les plaintes de guitare et la voix feutrée de Nicolas Jaar ont créé un monde parallèle que chacun a pu explorer à sa manière. Les plus expressifs volaient le peu d'espace qu'il restait sur la piste de danse pour laisser libre cours à leur passion alors que les autres, peut-être plus timides ou simplement moins exubérants, vivaient l'envoûtement de l'intérieur, les yeux souvent fermés, le visage au ciel.

Et lorsque le jeune musicien danse derrière sa console, il semble que tout soudainement soit possible.

Malheureusement, la sublime musique de Jaar, qui aurait pu être parfaite pour créer un moment de profonde harmonie, n'a pu être totalement appréciée par plusieurs... Il semblerait qu'harmonie musicale n'aille pas nécessairement de pair avec harmonie de foule, respect et douceur.

Malgré tout, ce fut un vendredi soir pas comme les autres que nous a offert Nicolas Jaar et ses amis musiciens. Une soirée hypnotique et musicalement délicieuse qu'aucune horde de jeunes groupies n'aurait pu gâcher.

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