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MONTRÉAL - La Société Radio-Canada (SRC) souhaite procéder à la révision de la structure syndicale de ses employés travaillant au Québec et à Moncton.

Selon l'un des syndicats touchés, cette demande vise clairement à sabrer dans le personnel et tombe à un bien mauvais moment.

La SRC a déposé jeudi une requête au Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) en ce sens.

La société d'État estime que la simplification de sa structure syndicale contribuerait à un meilleur climat de travail en plus de permettre à l'organisation d'être plus concurrentielle. La structure syndicale de Radio-Canada qui fait l'objet de la demande de révision comprend quatre unités de négociations.

Sont visés par cette démarche le Syndicat des communications de Radio-Canada (SCRC), le Syndicat des techniciens et artisans du réseau français de Radio-Canada (STARF), le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et l'Association des réalisateurs (AR).

Ces quatre unités représentent environ 3000 employés au total.

«Cette structure syndicale-là, elle est désuète. Elle reflétait une manière de faire les choses en 1995, mais en 2012, les choses ont beaucoup changé», a dit Marco Dubé, directeur des communications et porte-parole institutionnel de la SRC.

Les moyens technologiques et la manière de faire de la production radiophonique et télévisée ont évolué de façon significative, a souligné M. Dubé.

Par exemple, a-t-il illustré, il est désormais possible pour un reporter de faire du montage à partir d'un ordinateur de bureau.

Or, dans la structure syndicale actuelle, un reporter et un monteur sont deux corps de métier complètement différents qui appartiennent à deux unités de négociation distinctes.

«C'est une barrière qui est artificielle par rapport à la manière dont on doit oeuvrer pour être le plus efficace possible», a fait valoir Marco Dubé.

Pour le président du SCRC, qui représente un peu plus de 1000 membres, il s'agit essentiellement d'une façon d'exiger «toujours plus de flexibilité» de la part du personnel.

«Ils veulent avoir de moins en moins de monde et mettre à la porte de plus en plus de personnes. C'est dans ce contexte-là qu'on se situe. C'est pas une opération cosmétique que Radio-Canada essaie de faire», a dit Alex Levasseur.

Et le moment qu'a choisi l'employeur pour déposer sa requête est bien mal choisi, à son avis.

«Il y a un niveau de désorganisation extrême dans les départements des relations de travail de Radio-Canada (...) et on vit dans un système de compressions important (...) qui exige beaucoup d'attention», a-t-il dit.

Quelque 650 postes seront abolis à Radio-Canada à la suite des compressions imposées par le gouvernement Harper, a confirmé la société d'État le 4 avril.

Les représentants des quatre unités de négociations doivent discuter de la suite des choses vendredi après-midi lors d'une conférence téléphonique, a indiqué Alex Levasseur.

Le CCRI, de son côté, étudiera le bien-fondé de la demande de Radio-Canada au cours des prochains mois.

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