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Facebook développerait son propre téléphone, après avoir recruté des ingénieurs d'Apple

Facebook prépare son propre téléphone
Reuters

Non content d'avoir introduit Facebook en Bourse, Mark Zuckerberg verrait aussi d'un bon oeil le lancement d'un téléphone fait maison. Sur la base d'informations concordantes, le New York Times révèle également qu'une demi-douzaine d'ingénieurs software et hardware ont été débauchés de chez Apple. Ces dernier ont tous travaillé sur l'iPhone.

La sortie d'un téléphone estampillé Facebook est une arlésienne dans les milieux technologiques. En 2010, Techcrunch avait déjà signalé sa présence dans les cartons du réseau social aux 900 millions d'utilisateurs. Devant les difficultés techniques rencontrées, Facebook avait alors mis ce projet en attente. En 2011, AllThingsD avait évoqué un partenariat entre Facebook et HTC, en vue de créer un smartphone doté du nom de code de "Buffy".

Facebook n'a pas nié ni confirmé l'information du New York Times. L'entreprise s'est contentée de rabâcher un communiqué publié en 2011: "Nous travaillons avec l'industrie de la téléphonie mobiles, les opérateurs, fabricants, développeurs de systèmes d'exploitation et d'applications."

Mais certains employés de Facebook auraient laissé entendre, sous couvert d'anonymat, que la société espérait sortir son propre téléphone intellligent dès l'année prochaine.

Les options restent ouvertes, même une acquisition

Le New York Times croit également savoir que la firme de Palo Alto pourrait même acheter un fabricant de téléphones, si l'expérience interne tournait mal. L'introduction en Bourse a été un demi-échec, mais a tout de même permis de lever près de 16 milliards de dollars. Le rachat de RIM, en grosse perte de vitesse et évalué à 6 milliards de dollars peut être une éventualité, tout comme HTC, actuellement valorisé à 11,8 milliards de dollars.

"Pour construire quelque chose de nouveau, vous ne pouvez pas simplement prendre le train en route", explique Hugo Fiennes, un ancien ingénieur de l'équipe iPhone aujourd'hui à la tête de sa propre société. "On n'apprend pas cela comme ça, à moins d'y travailler depuis un certain temps". D'où ce besoin d'expérience qui faisait défaut à Facebook.

Quel intérêt pour Facebook ?

Premièrement, c'est la suite logique du développement de l'entreprise. Facebook dispose déjà d'un système d'exploitation complet avec messagerie, calendrier, contacts, vidéo, catalogue d'applications... Aussi, l'acquisition d'Instagram pour un milliard de dollars confirme l'intérêt de Palo Alto pour le mobile.

Mais en ayant débauché chez Apple, Facebook ne compte pas nécessairement défier la pomme. La grande bataille semble se cristalliser autour de Google, qui avec Android vise un nombre important de consommateurs de téléphones intelligents à bas coûts. Facebook n'a aucun intérêt à laisser Google s'approprier le marché mobile, surtout que ce dernier commence à imposer son Google+ grâce à l'intégration sous Android. Cela permettrait également de développer d'autres sources de croissance, à un moment où les investisseurs doutent de la rentabilité de Facebook.

"Mark (ndlr: Zuckerberg) a peur que Facebook devienne une simple application mobile, s'il ne crée pas un smartphone dans un proche avenir" a soufflé un employé de Facebook, qui amorce un défi de taille pour le jeune milliardaire. Le mariage des cultures entre le hardware (matériel) et le software (logiciel) est souvent assimilé au mélange de l'eau et de l'huile. Seule Apple est parvenue à pérenniser cet exercice difficile avec son iPhone et iOS, pendant que d'autres s'y sont cassés les dents. Et non des moindres: Hewlett-Packard, Dell, Sony, Nokia...

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