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Conflit étudiant : le gouvernement a laissé « pourrir » la situation, selon Jacques Parizeau

Jacques Parizeau critique la gestion de crise du gouvernement
CP

L'ancien premier ministre du Québec Jacques Parizeau accuse le gouvernement Charest d'avoir laissé pourrir la situation dans le conflit étudiant.

Après avoir dit qu'il ne commenterait pas cette crise, M. Parizeau a finalement livré le fond de sa pensée dimanche, à Québec, lors d'une rencontre de la Commission nationale des États généraux sur la souveraineté.

Lors de son allocution, il a été très critique à l'endroit de la gestion de ce conflit par le gouvernement Charest. Il a rappelé qu'il avait été lui-même au coeur de plusieurs conflits dans sa carrière politique, et a dit ne pas comprendre que la crise étudiante ait pu s'aggraver à ce point, sans perspective de résolution à court terme. Il a fait référence à des propos de l'ancien président français François Mitterrand, prononcés en mai 1968, pour critiquer l'attitude du gouvernement et des autorités par rapport aux étudiants.

« On a laissé pourrir [cette situation] pendant 14 ou 15 semaines. Quelque débat social que ce soit, je n'en reviens pas. [...] Il n'est pas vrai que les jeunes ont toujours raison. Mais une société a toujours tort de leur taper dessus. » — Jacques Parizeau, ancien premier ministre du Québec

Jacques Parizeau croit que le mouvement de protestation pourrait renforcer le sentiment identitaire québécois. Il ne sait toutefois pas si ce mouvement contribuera à donner du souffle au mouvement souverainiste. Il a dit qu'il voyait beaucoup de drapeaux québécois lors des manifestations et très peu de drapeaux canadiens, ce qu'il trouve surprenant, considérant que des dizaines de milliers de personnes défilent dans les rues.

« Que 200 000 personnes puissent manifester au Québec sans un seul drapeau canadien, je n'en reviens pas. Ces manifestations sont en train de régler le problème identitaire. » — Jacques Parizeau, ancien premier ministre du Québec

Rappelons que la manifestation du 22 mai dernier a rassemblé une foule monstre au centre-ville de Montréal, pour protester contre la hausse des droits de scolarité et la loi 78. Des manifestations d'une ampleur comparable avaient eu lieu le 22 avril et le 22 mars.

Par ailleurs, le gouvernement et les associations étudiantes doivent se rencontrer lundi à 14 h, à Québec, selon la Fédération étudiante universitaire du Québec, qui a publié un communiqué à ce sujet dimanche après-midi.

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