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Festival de Cannes, "Camille redouble" de Noémie Lvovsky signe son retour derrière la caméra

Noémie Lvovsky et les aléas de la caméra
Allocine

La pétillante Noémie Lvovsky renoue avec sa vocation des débuts. Cinq ans après avoir réalisé Faut que ça danse !, la cinéaste vient présenter sur la Croisette son nouveau long-métrage, Camille redouble sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs.

Depuis maintenant dix ans, Noémie Lvovsky brille dans les réalisations des autres. Généreuse et fraî

che, l'actrice impose sa gouaille dans le cinéma français. Dernièrement, on pouvait la voir en mère maquerelle dans L'Apollonide de Bertrand Bonello ou en tante Monique dans Le Skylab, la comédie familiale 70's de Julie Delpy. Rôles graves et légers, Noémie Lvovsky sait jongler et adapter son jeu. Avec une vingtaine de films à son actif, on en oublie ses débuts de réalisatrice.

En effet, Camille redouble signe le retour de la femme à la réalisation. L'histoire est celle de jeune fille devenue femme confrontée aux malheurs de l'amour. À 16 ans, Camille vit le parfait amour avec Eric, de leur union né une petite fille. 16 ans plus tard, Eric la quitte pour une autre femme plus jeune. Mais un soir de nouvel an, Camille se retrouve confrontée à son passé. Elle a de nouveau l'âge de l'innocence, revoit ses parents ses amis et Eric.

Les débuts

C'est en tant que réalisatrice et scénariste que Noémie Lvovsky débute sa longue carrière et prouve son talent. Diplômée de la Femis, département scénario, elle rencontre Emmanuelle Devos qu'elle fait jouer dans ses premiers courts : Dis moi, dis moi non et Embrasse moi. En 1992, elle pause sa caméra et prête main forte à Desplechin en tant que scénariste pour La sentinelle qui vaudra au réalisateur une sélection officielle à Cannes et aux César. Bien décidée à poursuivre sa carrière, Noémie Lvovski signe Oublie-moien 1995 dans lequel elle retrouve Emmanuelle Devos et Valeria Bruni Tedeschi.

En 1999, elle s'impose avec son second long-métrage La vie ne me fait pas peur, une introspection intelligente sur la jeunesse, qui au départ n'était prévu qu'en un format télé.

Peau neuve

C'est au début des années 2000 que sa carrière prend définitivement une tournure différente. Yvan Attal, ami de longue date lui demande de jouer Nathalie, femme dépressive dans, Ma femme est une actrice, son premier film.

"J'allais beaucoup au théâtre, au cinéma, j'avais fait du casting, j'avais donc des tas d'actrices merveilleuses à lui proposer. Mais il a insisté. Alors j'ai joué dans son film en pensant que ce serait la première et la dernière fois que je jouerais la comédie. J'ai eu un trac fou, je me suis beaucoup amusée, j'ai adoré ça".

Un premier rôle qui lui faudra directement une nomination au César pour le Meilleur second rôle. Noémie Lvovsky dévoile un nouveau talent qu'elle ne cessera de prouver.

Si elle se révèle brillante dans des comédies telles que Coco, Les beaux gosses, Bus palladium ouEnsemble nous allons vivre une très, très grande histoire d'amour, Noémie Lvovsky sait aussi descendre dans les graves sans jamais faire de fausses notes. Son minois emprunt de douceur et de peps fait son effet dans Les mains libresde Brigitte Sy, film sur le milieur carcéral et dans Présumé coupable qui porte sur grand écran l'affaire d'Outreau.

Malgré ce tournant, Noémie Lvovsky garde sa passion de l'écriture et de la caméra et ne cesse de jongler depuis ses débuts, entre tous ses talents. C'est elle qui vient de signer le scénario d'Un chateau en Italie, prochaine réalisation de Valeria Bruni Tedeschi.

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