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Les chauffeurs d'autobus ne veulent plus transporter les policiers aux manifestations

Les chauffeurs de bus ne veulent plus transporter les policiers
SRC

Le syndicat des chauffeurs d'autobus, des opérateurs de métro et des services connexes (CA-OM-SC) de la Société de transport de Montréal (STM) demande à ses membres d'éviter de transporter des policiers sur les lieux de manifestations.

Le comité exécutif du syndicat CA-OM-SC, affilié à la FTQ, veut ainsi souligner son opposition à la loi 78. Le syndicat invite ses membres à consulter des extraits vidéo d'interventions des policiers du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) pour les convaincre du bien-fondé de sa position.

Il dénonce des interventions « sauvages » de policiers du SPVM contre des manifestants pacifiques.

Le président du syndicat des chauffeurs d'autobus de la STM, Denis Vaillancourt, souligne que nombre des 5000 chauffeurs ont des enfants dans la rue. Il met aussi de l'avant les risques pour la sécurité de ces mêmes chauffeurs que pose le transport de policiers.

« Un autobus a été attaqué par des manifestants, une brique a été lancée dans la fenêtre arrière de l'autobus, explique le président du syndicat. La prochaine fois, ça sera quoi? Un cocktail Molotov ? » — Denis Vaillancourt

M. Vaillancourt affirme avoir parlé au président de la Fraternité des policiers, Yves Francoeur, pour lui assurer qu'il ne s'agissait pas d'une critique du travail de ses membres. Ce dernier aurait compris l'importance de l'enjeu, soit la sécurité des chauffeurs, selon les dires de M. Vaillancourt.

Le comité exécutif explique également à ses membres que la loi 78 pourrait même nuire aux syndicats et à ses activités.

Il soutient que la loi pourrait constituer une entrave à la tenue de manifestations du syndicat. « Souvenez-vous des manifestations de 2005 auxquelles près de 1000 membres du 1983 [section locale du syndicat] avaient participé », explique le communiqué du syndicat. « Aujourd'hui, ces démonstrations d'insatisfaction seraient illégales... »

« Cette loi sans précédent fait en sorte qu'il est désormais nécessaire d'avoir l'autorisation des forces policières pour tout rassemblement de plus de 50 personnes », poursuit le communiqué du syndicat qui dénonce la portée de la loi comme une brimade « au droit fondamental qu'ont les citoyens de s'exprimer et de manifester librement en public ».

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