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Fumigènes dans le métro: un suspect tente de recouvrer sa liberté (PHOTOS)

Un suspect des fumigènes dans le métro toujours détenu
SPVM

MONTRÉAL - La dernière personne toujours incarcérée relativement aux bombes fumigènes qui avaient temporairement paralysé le métro de Montréal, le 10 mai, saura jeudi si elle peut recouvrer sa liberté.

François Vivier-Gagnon a comparu mercredi devant le juge de la Cour du Québec Jean-Pierre Boyer en compagnie de ses avocats, qui ont tenté de convaincre le magistrat de libérer leur client, détenu depuis une dizaine de jours.

Souriant, Gagnon a salué ses proches et ses amis présents dans la salle, mais a paru stressé à certains moments au cours de l'audience qui a duré toute la journée.

Les trois jeunes femmes arrêtées en même temps que lui ont été relâchées vendredi. Le quatuor est accusé d'avoir déposé des bombes fumigènes dans différentes stations de métro le 10 mai, forçant la fermeture et l'évacuation du système de transport en commun en pleine heure de pointe matinale. L'incident a provoqué panique et frustation pour des milliers d'usagers du métro.

Libérées sous caution, Geneviève Vaillancourt, âgée de 25 ans, Vanessa L'Écuyer, âgée de 22 ans, et Roxanne Belisle, âgée de 23 ans, doivent respecter 19 conditions qui comprennent un couvre-feu de même que l'interdiction de se trouver proche ou à l'intérieur d'une station de métro ou d'un établissement scolaire.

Les détails de l'audience de François Vivier-Gagnon ne peuvent être rapportés en raison d'une ordonnance de non-publication.

Mercredi, les partisans du jeune homme de 22 ans présents à l'extérieur du palais de justice de Montréal ne s'en sont pas pris aux journalistes comme lors de sa première comparution. Ils ont toutefois utilisé des vêtements et des draps pour empêcher les médias de les photographier ou de les filmer.

Gagnon est accusé d'incitation à craindre des activités terroristes, de méfait de plus de 5000 $ et de port d'arme prohibée. Selon l'acte d'accusation, l'arme en question est un couteau papillon.

S'il est reconnu coupable d'incitation à craindre des activités terroristes, il pourrait écoper jusqu'à cinq ans de prison.

François Vivier-Gagnon a été emprisonné le 11 mai après s'être livré à la police.

L'avocate de la défense, Véronique Robert, a dit croire que son équipe avait réussi à convaincre le juge Boyer de relâcher le jeune homme.

Elle a indiqué à la sortie du tribunal que la Couronne aurait pu consentir à libérer Gagnon en même temps que ses trois coaccusées la semaine dernière.

Mais le procureur Steeve Larivière voulait qu'il reste en prison parce qu'il fait l'objet d'une autre procédure liée à un incident survenu à un cégep montréalais dans le cadre de la grève étudiante quelques mois avant l'affaire des bombes fumigènes dans le métro.

«L'accusé a une cause en instance», a expliqué Me Larivière. «C'est à lui de persuader la cour qu'il ne représentera pas un danger pour la société s'il est libéré sous caution.»

Le juge Jean-Pierre Boyer rendra sa décision jeudi matin.

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