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Le sondage expliqué

La population estime que la paix sociale ne passe pas par la loi spéciale imposée aux étudiants



Les Québécois jugent la loi 78 trop sévère et appellent massivement à la discussion pour régler le conflit étudiant.

C’est entre autres ce qui se dégage du sondage Agence QMI/Léger Marketing réalisé samedi, dimanche et hier, dans la foulée de l’adoption de la loi spéciale portant sur les manifestations, vendredi.

Sur les 1 186 répondants, 73 % pensent que la loi spéciale ne permettra pas de rétablir la paix sociale au Québec. L’option la plus populaire reste la négociation, alors que trois citoyens sur quatre estiment que le gouvernement devrait tendre la main aux associations étudiantes.

Division

Malgré tout, Christian Bourque, le vice-président exécutif chez Léger Marketing, refuse de parler du rejet en bloc de la loi.

« On observe plutôt qu’elle divise le Québec en deux parties égales et qu’elle divise même les générations », indique-t-il .

La question « Êtes-vous en faveur ou opposé à cette loi spéciale ? » a tranché les proportions à 47 % de part et d’autre.

« C’est intéressant, parce qu’il y a quand même 53 % des gens qui estiment qu’elle va trop loin et qu’elle est trop sévère », ajoute M. Bourque.

Selon lui, plus la population analyse la loi, plus elle se fait hésitante.

L’encadrement des manifestations passe, comme en témoigne le consensus autour du règlement municipal anti-masque, mais la répression et sa portée plus large que le conflit étudiant, non.

Ainsi, 54 % des répondants se disent en « total désaccord » avec les amendes salées données aux simples citoyens et associations étudiantes et avec le caractère englobant de son application.

Revirement de situation

La loi matraque sortie par le gouvernement a fait fondre ses appuis derrière sa position sur la hausse des frais de scolarité. Alors que la population se disait à 60 % « plus favorable à la position du gouvernement » le 10 mai, cette proportion a baissé de neuf points en dix jours seulement.

Un phénomène que Christian Bourque attribue directement à la passation de la loi 78 et à son « ressac ».

« C’est le seul élément qui a changé depuis le dernier sondage », explique-t-il.

Depuis le début du conflit, l’opinion publique semble fuir le côté le plus agressif.

« On a l’impression que les opinions à l’égard de la position étudiante avaient écopé avec l’émeute de Victoriaville, et maintenant que le gouvernement est perçu à l’offensive, il perd des points », résume M. Bourque.

 

Le gouvernement a décidé d’augmenter les frais de scolarité de 325 $ par année pendant les cinq prochaines années pour une augmentation totale de 1 625 $. Les étudiants contestent cette décision et demandent le gel des frais de scolarité. Êtes-vous davantage favorable à la position du gouvernement ou davantage favorable à celle des étudiants ?
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