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Grève étudiante: les étudiants manifestent en soirée pour une 29e fois consécutive (TWITTER)

Une 29e manifestation nocturne
Radio-Canada.ca

Des dizaines d'arrestations, un manifestant blessé, une vitrine fracassée. Les étudiants opposés à la hausse des droits de scolarité sont de nouveau descendus dans les rues de Montréal mardi soir pour une 29e soirée consécutive depuis le début du conflit.

Après le traditionnel rassemblement à la place Émilie-Gamelin, les manifestants ont entamé une marche en direction ouest vers 21 h. Plusieurs d'entre eux avaient apporté des casseroles pour se faire entendre.

Les manifestants se sont rapidement scindés en deux groupes. Moins d'une demi-heure après le coup d'envoi de la manifestation, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a déclaré illégale l'une des deux marches, puisque son itinéraire n'avait pas été fourni aux policiers et que certains manifestants portaient des masques.

Les autorités ont toutefois précisé que le rassemblement serait toléré s'il demeurait pacifique. Mais contrairement au calme qui a prévalu plus tôt en après-midi, la manifestation a dégénéré.

Un manifestant heurté; un délit de fuite

Une voiture de type Mercedes, qui tentait de se frayer un chemin à travers la foule sur la rue Sainte-Catherine Ouest, a happé un manifestant. Ce dernier a été transporté à l'hôpital pour des blessures légères, mais l'on ne craint pas pour sa vie. Le conducteur a quant à lui pris la fuite.

Peu avant 22 h, plusieurs avis de dispersion ont été donnés, alors que des bouteilles de bière et autres projectiles ont été lancés en direction des policiers.

Le SPVM a demandé aux manifestants de « quitter le centre-ville immédiatement », précisant que des actes criminels avaient été commis et que des pièces pyrotechniques avaient été lancées en direction des policiers.

Des coups de matraque et des gaz lacrymogènes ont été utilisés par l'escouade antiémeute pour disperser les gens qui ont refusé d'obtempérer. Les policiers ont durci le ton et ont procédé à des arrestations.

Les esprits se sont notamment échauffés à l'intersection de la rue Sherbrooke et du boulevard Saint-Laurent, où un manifestant a reçu du poivre de Cayenne dans le visage.

De leur côté, des manifestants ont affirmé ne pas avoir entendu les avis de dispersion et ont vivement dénoncé la violence policière.

Un premier avis de dispersion avait été donné à 21 h 21, puis un deuxième à 21 h 42. Plusieurs personnes ont alors décidé de quitter les lieux, tandis qu'un noyau dur d'environ 250 personnes résistait toujours et continuait de jouer au chat et à la souris au centre-ville.

Selon le porte-parole du SPVM, Daniel Fortier, au moins 11 personnes ont été arrêtées pour des actes criminels, dont méfaits sur des bâtiments et des voies de fait.

Une arrestation de masse a également été effectuée vers 23 h à l'angle des rues Mansfield et Sainte-Catherine, les personnes appréhendées refusant de quitter les lieux. Pendant ce temps, les manifestants se dirigeaient de nouveau en direction de la place Émilie-Gamelin, point de départ de la marche.

Des méfaits ont ensuite été commis sur la rue Sainte-Catherine Est, où un poteau a notamment été lancé dans la vitrine du Pharmaprix. Du grabuge a également été rapporté sur la rue Saint-Denis et le boulevard de Maisonneuve.

Une deuxième arrestation de masse a été effectuée peu avant minuit à l'intersection des rues Wolfe et Robin, dans le quartier Centre-Sud.

Quelques poches de résistance donnaient toujours du fil à retordre aux policiers vers minuit, mais la situation revenait tranquillement au calme.

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