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Le centre PHI à Montréal ouvrira ses portes le 1er juin 2012 (PHOTOS)

Photos: Faire PHI des contraintes
Charles-Éric Blais-Poulin

Le centre PHI s'annonce comme «une maison des arts intelligente, très intelligente même». Prometteur, prétentieux et novateur, il ouvrira ses portes le 1er juin en promettant de donner à la métropole un espace de création et de diffusion à la fine pointe de la technologie.

Principalement imaginé, financé et souhaité par la philanthrope et artiste Phoebe Greenberg qui enfile cette fois le costume de gestionnaire, ce «fourre-tout» artistique – et à but lucratif – prend forme tranquillement. La mécène nous a ouvert les portes de l’édifice à l'angle des rues Saint-Pierre et Saint-Paul, le temps d’une visite guidée à travers les installations de ce vaste laboratoire d’art contemporain. «Ce sont tous les lieux de l’art en un seul lieu», souligne la présidente, Penny Mancuso, avant le départ du convoi de journalistes.

Malgré ses allures de chantier, le centre rencontre déjà les promesses. Que ce soit le lounge futuriste, la salle de spectacle modulable, l’espace d’exposition multimédia, la pièce destinée aux projections à l’acoustique impeccable, les studios d’enregistrement ultra-performants ou les bureaux administratifs branchés sur le monde: rien n’est laissé au hasard pour procurer aux artistes férus d’art la meilleure expérience possible, et ce, sur 4 étages. Même le toit impressionne, avec sa terrasse surplombant l’énorme tapis de verdure aménagé pour répondre aux normes environnementales LEED, dont le bâtiment de 40 000 pieds carrés est certifié.

Phoebe Greenberg souhaite doter le centre PHI d’une programmation riche et variée, qui pourra attirer une clientèle hétérogène. Lancements, conférences, colloques, projections, installations interactives, spectacles: les idées ne manquent pas, mais la metteuse au monde du projet veut prendre son temps, pour donner la chance à son rejeton de se transformer selon la méthode essais et erreurs. «Cet été, ce sera une période d’incubation, explique le vice-président de PHI, Michael Wright. À partir de septembre, la programmation sera plus étoffée.»

L’aventure, qui a demandé des investissements massifs, peut paraître risquée. Plusieurs gardent en tête la conversion ratée des salles de cinéma de l'Excentris en espace multidisciplinaire. Montréal est-elle dotée d’un public assez large pour faire vivre le centre PHI? «L’argent n’est pas la motivation première, explique M. Wright. Par contre, nous avons un plan de gestionnaire, et nous faisons le pari que cette formule assurera la pérennité du centre.» Le volet «production», notamment, pourrait s’avérer lucratif et permettre de financer des activités peu ou pas rentables.

Que l’argent et le public suivent ou non, l’art contemporain n’aura jamais eu un aussi digne refuge. Premier test: l'exposition interactive Amentia de Jean-François Mayrand, qui s’aventure aux frontières de la folie, et qui sera présentée du 1er juin au 14 octobre 2012.

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Le centre PHI à Montréal

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