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Trois alpinistes dont une Canadienne ont péri sur le mont Everest (PHOTOS)

Une Canadienne périt sur l'Everest (PHOTOS)
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KATMANDOU, Népal - Une Canadienne est morte en tentant de réaliser son rêve de gravir le mont Everest.

La Torontoise Shriya Shah-Klorfine fait partie des quatre personnes qui ont péri samedi en redescendant du sommet de la populaire montagne de la chaîne de l'Himalaya dans des conditions difficiles, en raison notamment de l'important nombre d'alpinistes qui se trouvaient sur la montagne.

«Ma femme savait profiter de la vie avec une vitalité et une énergie irrépressible», a écrit son mari, Bruce Klorine, dans un courriel qu'il a envoyé à La Presse Canadienne.

«Elle est décédée en poursuivant ses rêves, avec la satisfaction de les avoir réalisés.»

Le site Web de Mme Shah-Klorfine indique qu'elle était la première femme sud-asiatique du Canada à tenter de se rendre au sommet de l'Everest pour y faire flotter le drapeau canadien.

«Son ambition est de devenir la quatrième Canadienne à gravir le mont afin d'encourager les jeunes et d'aider l'hôpital SickKids, à Toronto», lit-on dans un communiqué publié sur le site conçu pour l'expédition de la jeune femme.

Deux des alpinistes qui ont péri auraient souffert d'épuisement et de malaises dus à l'altitude, a indiqué Gyanendra Shrestha, des autorités locales.

Deux autres alpinistes avaient d'abord été portés disparus lundi, pendant que des responsables continuaient de recueillir des informations sur les grimpeurs qui revenaient au bas de la montagne.

Par la suite, les autorités avaient annoncé avoir localisé le corps d'un alpiniste chinois, Wang-yi Fa, âgé de 55 ans. Son guide sherpa népalais demeure introuvable.

Mme Shah-Klorfine et M. Fa ont tous deux été tués lorsque le contrefort montagneux a été frappé par de forts vents, a expliqué Dipendra Paude, du ministère du Tourisme du Népal.

Les deux autres victimes sont le médecin allemand Eberhard Schaaf, 62 ans, et le Sud-Coréen Song Won-bin.

Les décès ont alimenté les inquiétudes quant à l'engorgement dans le secteur de la «zone de la mort», au sommet de l'Everest.

Environ 150 alpinistes ont tenté d'atteindre le sommet de la montagne vendredi et samedi, profitant d'une courte période de beau temps, rare en cette période de l'année. De nombreuses personnes se trouvaient dans un camp de transit depuis plusieurs jours, dans l'attente du bon moment pour atteindre le sommet.

«Il y avait un bouchon de circulation sur la montagne samedi. Les grimpeurs tentaient encore de se rendre au sommet vers 14h30, ce qui est assez dangereux», a affirmé Mme Shrestha.

Les alpinistes reçoivent habituellement la consigne de ne pas tenter de se rendre au sommet après 11 heures.

La zone située au-delà du col sud de l'Everest est appelée la «zone de la mort» en raison de la pente abrupte et glacée qui la caractérise, de ses conditions difficiles et de la rareté de l'oxygène.

«Avec l'embouteillage, les alpinistes ont dû attendre plus longtemps pour se rendre au sentier et ils ont passé trop de temps en haute altitude. Or, nous croyons que plusieurs d'entre eux se déplacent avec une quantité limitée d'oxygène, n'anticipant pas le temps supplémentaire qu'ils peuvent passer là-haut», a expliqué Mme Shrestha.

Shriya Shah-Klorfine, 33 ans, est née à Kathmandu, au Népal, et a grandi à Mumbai, en Inde. Elle est déménagée au Canada pour y rejoindre son mari et mettre sur pied l'entreprise d'exportation SOS Splash of Style.

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