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Festival Osheaga: voyage au Mali avec Amadou et Mariam

Pour l’amour du Mali
Marieve Vautrin

Djembés, balafons, dounounbas, chansons en Bambara... Les sons du Mali, le duo Amadou et Mariam les font voyager d'un continent à l'autre. Et, à travers leur musique, toujours ce même message empreint d'amour. Un message qui invite à la paix et à la solidarité. Début août, ils seront de passage à Montréal pour en mettre plein les oreilles aux mélomanes inconditionnels du festival Osheaga.

Depuis la sortie de Dimanche à Bamako, produit par le coloré auteur-compositeur-interprète Manu Chao, et sorti en 2004, le couple non voyant a multiplié apparitions sur scène et rencontres avec des artistes de renom, dont Santigold, Ebony Bones, Bertrand Cantat, ex-chanteur de Noir Désir, Nick Zinner des Yeah Yeah Yeahs, Theophilus London, Amp Fiddler et Sergent Garcia. Avec, à leur actif, un trophée Victoire de la musique de l'album World de l'année 2005 et deux BBC Radio 3 Awards, leur réputation n'est plus à faire.

Après avoir chanté «Zeit dass sich was dreht» aux côtés du musicien allemand Herbert Gronemeyer pour la Coupe du Monde de 2006, et «Welcome to Mali» pour celle de 2010, les deux amoureux, qui partagent depuis plus de 30 ans leur passion de la musique et de la tradition malienne, en sont à faire la promotion de leur huitième album, Folila, sorti le 3 avril dernier. Heureux amalgame entre des textes, toujours dominants, du rock, du blues et des rythmes typiquement maliens, la musique d'Amadou et Mariam marie atmosphère et odeurs du pays qui a bercé leur enfance. «Nous plongeons les gens dans notre univers, tout en leur faisant découvrir celui des non voyants», affirme Amadou Bagayoko, qui a perdu la vue à l'âge de 16 ans.

«La musique est universelle», s'exclame Amadou, 58 ans, qui a été séduit par la voix de Mariam Doumbia, aveugle depuis ses cinq ans, il y a de cela 35 ans, lors de leur rencontre à l'Institut des jeunes aveugles de Bamako. «C'est elle qui nous a liés, ajoute la chanteuse de 54 ans, qui se rappelle avoir entendu la voix de son futur époux à la radio, peu de temps avant qu'ils ne fassent connaissance. Dans un premier temps, on a joué ensemble, puis, on a décidé de se marier».

«Chez nous, les chanteurs sont des messagers», affirme Amadou, le sourire aux lèvres. Par la musique, nous sensibilisons les gens à la lutte contre la faim et à la justice.» Imprégnés d'une grande sensibilité, les paroles d'Amadou et Mariam, qui traitent de la vie quotidienne et des problèmes de notre époque, transcendent leur musique. S'y amalgament harmonieusement percussions et sonorités plus audacieuses, dignes de leurs plus récentes compositions. Des rythmes qui donnent envie de danser...

Aujourd'hui ambassadeurs du programme alimentaire mondial (PAM), le couple, qui s'est fait une place bien spéciale sur la scène internationale, sème candeur et fraîcheur partout où il passe. «Les gens viennent nous voir après les concerts pour nous remercier», dit Amadou. «Notre musique les apaise», ajoute Mariam. Rien de surprenant à ce qu'ils soient la fierté de leur pays. Un pays qu'ils aiment de toute leur âme.

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