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Rumeurs de loi spéciale : la FECQ en appelle à Jean Charest

La FECQ propose un compromis au gouvernement
CP

Le président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Léo Bureau-Blouin, se dit particulièrement inquiet des rumeurs de projet de loi spéciale, une « décision extrêmement dangereuse qui va menacer encore plus la paix sociale ».

Au cours d'un point de presse, il a soutenu que le gouvernement Charest ne devrait pas utiliser les forces policières pour régler ce conflit, mais plutôt choisir de négocier avec les étudiants. Il croit qu'une loi spéciale ne ferait qu'envenimer la situation, qu'elle créerait plus de tensions et de violence. M. Bureau-Blouin a par ailleurs indiqué que la FECQ avait déjà donné le mandat à ses services juridiques de contester une éventuelle loi spéciale.

La FECQ indique en outre qu'elle a fait une proposition de compromis au gouvernement il y a plus d'une semaine. Sa proposition, dont Radio-Canada a obtenu copie, reprend les grandes lignes de l'entente de principe du 5 mai et en bonifie trois aspects :

  • Les économies réalisées dans le réseau universitaire à la suite d'une analyse des dépenses seraient transférées sur la facture globale des étudiants, pas juste sur les frais afférents, comme le prévoyait l'entente initiale.
  • Les économies seraient réparties de façon égale pour chaque étudiant des réseaux collégial et universitaire plutôt que de s'appliquer aux frais afférents, qui varient d'un établissement à l'autre.
  • Les fédérations étudiantes, si elles l'acceptaient, s'engageraient à en recommander l'adoption à leurs membres.

La FECQ a tenu à préciser qu'elle ne négocierait pas sans les autres associations. Ces dernières comptent de leur côté attendre la fin du conseil des ministres pour commenter la situation.

Léo Bureau-Blouin nie un durcissement de ton

Léo Bureau-Blouin a amorcé son point de presse en réagissant aux propos tenus plus tôt par la ministre Michelle Courchesne, qui évoquait un « durcissement de ton » chez ses interlocuteurs. « Je n'estime pas que les étudiants ont durci leurs positions », a-t-il déclaré, disant vouloir faire le point sur des informations véhiculées par le gouvernement du Québec.

« Il est faux de prétendre que les étudiants n'ont jamais été ouverts à des compromis », a estimé M. Bureau-Blouin. Selon lui, les étudiants ont proposé un nombre important de compromis au gouvernement mardi soir, de même que depuis le début du conflit.

« J'ai l'impression que le gouvernement du Québec veut essayer de présenter les étudiants québécois comme étant des gens qui sont fermés d'esprit, qui ne sont pas ouverts au dialogue, alors que selon moi, la réalité est tout autre », a-t-il souligné.

Le président de la FECQ a tenu à envoyer un message au Conseil des ministres. Il a demandé aux ministres libéraux de faire preuve d'ouverture d'esprit, soulignant qu'une « entente négociée est toujours mieux qu'une entente imposée ».

Gabriel Nadeau-Dubois, coporte-parole de la CLASSE, a dit quelques heures plus tôt que l'adoption d'une loi spéciale serait inacceptable. « Ce serait antidémocratique; ce serait ignoble de la part du gouvernement que de forcer un retour en classe par une loi spéciale », a-t-il dit.

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