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L'utilisation du téléphone portable croît encore au Québec

L'utilisation du cellulaire a doublé entre 2010 et 2011
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MONTRÉAL - Les Québécois ont fini de rattraper leur retard face à Internet. Ils sont 82 pour cent à être des utilisateurs d'Internet, soit la même proportion que les Canadiens et même un peu plus que les Américains (78 pour cent).

En fait, il n'y a plus que 18 pour cent des adultes québécois qui ne se branchent jamais à Internet, révèle la plus récente étude NET Tendances 2011 du CEFRIO (Centre facilitant la recherche et l'innovation dans les organisations).

L'étude révèle aussi que la croyance voulant que Montréal soit beaucoup plus branchée à Internet que les régions du Québec n'est plus vraie.

Par exemple, même si la Côte-Nord, avec 70 pour cent, est l'une des régions les moins branchées à Internet, elle compte des municipalités qui affichent un taux de 90 pour cent, parmi les plus élevés au Québec.

«On dit 'les gens qui habitent en région sont moins branchés à Internet', bien on s'aperçoit que ce n'est pas vrai. Quand on isole les variables qui sont l'âge, le revenu et le niveau de scolarité, quand on les sort de l'analyse, ce qu'il reste de l'explication due à la région, c'est de l'ordre de 4 pour cent», a indiqué en entrevue Claire Bourget, directrice de la recherche marketing au CEFRIO.

La région n'est donc plus un facteur déterminant pour l'utilisation d'Internet; l'âge, par contre, et la scolarité, le sont toujours.

À titre d'exemple, on retrouve 96,5 pour cent d'internautes chez les 18 à 24 ans, 96 pour cent chez les 25 à 34 ans, 95 pour cent chez les 35 à 44 ans, 88 pour cent chez les 45 à 54 ans, 77 pour cent chez les 55 à 64 ans et 49 pour cent chez les 65 ans et plus.

Pour la scolarité, on passe de 95 pour cent d'internautes chez les universitaires à 28,5 pour cent chez les Québécois qui ont un niveau de scolarité primaire.

Le CEFRIO a aussi constaté que «les ordinateurs fixes ont fortement régressé», tandis que les ordinateurs portables «ont poursuivi leur augmentation».

Dans la même veine, le téléphone portable de base «a subi une baisse de sept points de pourcentage» par rapport à 2010, alors que les téléphones dits intelligents, comme les BlackBerry et IPhone, ont progressé de huit points. Un adulte québécois sur quatre en a au moins un.

Là encore, les jeunes se démarquent. Par exemple, chez les 18 à 24 ans, le nombre d'internautes qui communiquent par téléphone portable a doublé entre 2010 et 2011, passant de 40 à 78 pour cent.

«Le téléphone portable dans un contexte personnel est l'outil privilégié des 18-24 ans, seule catégorie d'âge à s'en servir plus que du téléphone fixe», souligne le CEFRIO dans son étude.

Mme Bourget en conclut que les gouvernements et les entreprises vont devoir adapter leurs façons de faire pour cette clientèle qui est habituée à avoir Internet et le téléphone portable comme premier réflexe pour communiquer.

«Les clientèles plus jeunes, téléphoner, elles ne pensent pas à ça. Elles vont entrer en communication avec les gens via les réseaux sociaux ou à travers les services en ligne. Ça veut dire qu'il faut adapter son offre pour répondre à cette clientèle-là», prévient Mme Bourget.

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