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Exposition «Samouraïs» au musée Pointe-à-Callière: rendez-vous à partir du 17 mai 2012 (PHOTOS)

Photos: Découvrir la voie du guerrier à l'exposition «Samouraïs»
Rachel Nadon

L'art japonais de la guerre est au cœur de la nouvelle exposition du musée Pointe-à-Callière, qui offre à compter du 17 mai un survol de la caste des samouraïs, dans tout ce qu'ils possèdent de beauté et de force terrible.

Pour la première fois de son histoire, le musée met en valeur une collection d'œuvres privées. Le docteur et auteur Richard Béliveau a prêté à l'institution montréalaise les quelque 500 pièces qui composent l'exposition. Kabuto (casques), katana, rouleaux de calligraphie et bols à thé composent un vaste panorama de la culture des samouraïs, qui ont régné sur la destinée du Japon pendant 700 ans.

La majorité pièces provient de la période allant du 17e au 19e siècle, et les plus anciennes datent de mille ans. Pour la directrice générale du musée Pointe-à-Callière, Francine Lelièvre, la collection de Richard Béliveau est «une des plus importantes au monde». «Ce sont des armes de défense, mais aussi de véritables œuvres d'art». Chaque pièce, des casques aux rouleaux de soie, est authentique, précise-t-elle, et l'exposition ne comporte aucune reproduction ou reconstruction.

À l'entrée de la salle d'exposition, huit armures de samouraïs, magnifiques et saisissantes, accueillent les visiteurs. Casques, masques et jambières forment huit «ensembles» singuliers et colorés, marqués par ce que Richard Béliveau nomme «la patine du temps». Assis sur la boîte de rangement de leur équipement, ces samouraïs incarnent la brutalité et le raffinement de la guerre. «Les Japonais ont inventé le design, soit la beauté associée à la fonction. L'armure japonaise se définit par le détail des pièces et par sa flexibilité. Ce paradoxe entre la force et la souplesse est ce qui représente le plus les samouraïs», explique-t-il lors d'une visite de l'exposition en compagnie des médias.

Pour les guerriers japonais, l'art du combat était indissociable des arts de la vie. Outre «La Voie du guerrier», l'exposition explore aussi «La Voie du zen» et «Les Voies raffinées», soit les aspects spirituels et culturels de leur mode de vie. Le bouddhisme, la calligraphie, les ensembles à thé côtoient ainsi les sabres japonais. Sans même une feuille de notes, le docteur Béliveau multiplie durant la visite les références historiques et les mots en japonais, visiblement passionné par la culture nippone. «Souvent, ce sont les derniers messages que le guerrier écrit avant de se faire hara-kiri, indique-t-il en désignant de la main un large rouleau de soie calligraphié. Au moment de se donner la mort, il devait montrer que sa main ne tremblait pas.»

La résilience des samouraïs est une source d'inspiration, croit Richard Béliveau, qui y voit aussi un lien avec son travail de prévention du cancer. Il y a une continuité, dit-il, entre la réflexion sur la mort qu'il a entreprise dans son livre La Mort, mieux la comprendre et moins la craindre pour mieux célébrer la vie et ce projet muséal. «Quand notre vie était menacée, on profitait de chaque moment de la vie. Être zen, c'est ça. Je pense qu'il y a un message de carpe diem que je véhicule dans cette exposition-là».

Cette exposition, la deuxième que présente le musée Pointe-à-Callière sur le Japon, coïncide avec celle du Musée de la civilisation de Québec. Aux dires de la directrice Francine Lelièvre, les deux se complètent et n'abordent pas les mêmes enjeux. L'exposition du musée montréalais mise sur les armes notamment, ainsi que sur le volet culturel de ces «esthètes nobles» que sont les samouraïs.

L'exposition se tiendra du 17 mai 2012 au 31 mars 2013.

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L'exposition «Samouraïs» au musée Pointe-à-Callière

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