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«Le problème, ça n'a jamais été Line Beauchamp» dit Nadeau-Dubois

«Le problème, ça n'a jamais été Line Beauchamp»
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Les représentants étudiants se disent surpris par la démission de la ministre de l'Éducation Line Beauchamp, que remplace Michelle Courchesne, alors qu'ils étaient en discussion avec elle le matin même.

La présidente de la FEUQ, Martine Desjardins, dit que plusieurs pistes de solutions étaient sur la table. « Elle semblait quand même ouverte à les rapporter. On s'attendait à une rétroaction de sa part. On était loin de se douter qu'elle allait démissionner », dit-elle.

« On était en mode solution ce matin, on l'est toujours. » - Martine Desjardins

Gabriel Nadeau-Dubois, le porte-parole de la CLASSE, dit pour sa part que la démission de Mme Beauchamp ne va pas nécessairement changer la donne pour régler le conflit, contrairement à ce qu'a exprimée Line Beauchamp lors du point de presse annonçant sa démission.

Le porte-parole de la CLASSE considère que Line Beauchamp n'était qu'un messager porteur de mauvaises nouvelles et déplore que le conflit se soit « personnalisé ».

« Le problème, pour nous, ça n'a jamais été Madame Beauchamp, le problème, c'est la hausse des frais de scolarité. Et ce n'est pas en changeant de ministre, je crois, qu'on va régler la crise actuelle. On va régler la crise lorsqu'on va accepter de parler de la raison pour laquelle les étudiants sont en grève, c'est-à-dire la hausse des frais de scolarité. » - Gabriel Nadeau-Dubois

Les représentants étudiants admettent toutefois que le changement de ministre peut fait avancer les discussions, puisque la dynamique pourrait changer avec la venue de quelqu'un de nouveau dans ce dossier, croit Martine Desjardins.

« Espérons que le changement de ministre soit aussi un changement d'attitude. » - Gabriel Nadeau-Dubois

Le président de la Fédération nationale des enseignants du Québec, Jean Trudelle, dit lui aussi qu'il est surpris par la démission de la ministre. « On n'a jamais demandé la démission de Mme Beauchamp, je sais que d'autres groupes l'ont fait. De notre côté, on était plus préoccupé par la sortie de crise qu'on souhaite tous », dit-il.

« Je pense que s'il y a un changement d'interlocuteur et qu'il y a une rencontre rapide, ça va peut-être donner un peu d'espoir, il me semble qu'on n'est pas si loin avec les compromis que les étudiants ont faits. » - Jean Trudelle, président de la Fédération nationale des enseignants du Québec

Selon M. Trudelle, un exercice comme des états généraux sur l'éducation et un moratoire sur la hausse des droits de scolarité est une piste de solution intéressante pour sortir de la crise.

La nomination de Michelle Courchesne, « une bonne nouvelle »

L'annonce de la nomination de Michelle Courchesne à son ancien poste de ministre de l'Éducation a été accueillie favorablement par le président de la FECQ, Léo Bureau-Blouin.

« C'est définitivement quelqu'un qui va être en mode "résolution de crise". Une des inquiétudes [que l'on avait], c'est qu'on nomme un tenant de la ligne dure qui ne ferait qu'aggraver ce conflit-là. Je pense qu'on peut accueillir ça comme étant une démonstration que le gouvernement veut régler la crise étudiante. » - Léo Bureau-Blouin

Le président de la FECQ souligne que Mme Courchesne possède de l'expérience et qu'elle a déjà participé au précédent processus de négociations, il y a une semaine et demie.

Plus tôt, le représentant des fédérations étudiantes collégiales a dit qu'il croyait que c'était « plutôt au cabinet du premier ministre qu'on maintenait la ligne dure jusqu'à présent » et que Line Beauchamp, en tant que ministre de l'Éducation, avait peut-être été poussée « jusqu'au bord du gouffre ».

« Maintenant j'ose espérer que Mme Courchesne a la marge de manoeuvre nécessaire auprès du premier ministre pour aborder la question, entre autres, des droits de scolarité, et voir de quelle façon on peut se sortir de cette impasse. » - Léo Bureau-Blouin

Selon M. Bureau-Blouin, l'attitude de Michelle Courchesne lors des récentes négociations a été bien accueillie par les associations étudiantes.

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