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Retour forcé au cégep de Rosemont, la CLASSE toujours exclue des négos

Retour forcé au cégep de Rosemont, la CLASSE toujours exclue des négos
Radio-Canada.ca

À la veille d'un retour en classe forcé au Cégep de Rosemont et alors que pèse sur le mouvement étudiants de nombreuses injonctions, la CLASSE et la FECQ persistent à croire que la solidarité étudiante prévaudra.

« Ces tentatives-là de retour en classe, ça ne fonctionne jamais, parce que les étudiants respectent la volonté démocratique qui s'est exprimée par le vote de grève et [...] si ça prend des lignes de piquetage, c'est un moyen légitime de le faire », a soutenu sur les ondes de RDI le porte-parole de la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE).

Son collègue de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Léo Bureau-Blouin, estime que la décision du Cégep de Rosemont est dangereuse parce qu'elle crée des tensions entre les parties.

Il ne croit pas, par ailleurs que la faible participation enregistrée aux dernières manifestations témoigne d'un essoufflement du mouvement.

« Après 20 jours de manifestations, c'est un peu normal qu'il y ait moins de monde, mais le mouvement ne s'essouffle pas, au contraire », a-t-il affirmé.

La FECQ rappelle qu'elle est toujours en lien avec le bureau de la ministre de l'Éducation Line Beauchamp tandis que la CLASSE dit attendre avec impatience l'invitation du gouvernement à reprendre les pourparlers.

Mais pour son porte-parole, le gouvernent doit changer d'attitude à l'égard des grévistes, et il veut que la question des droits de scolarité soit, cette fois, abordée d'entrée de jeu.

« Il va devoir se mettre, je pense, un peu plus à l'écoute, accepter de faire des compromis. Pour le moment, le Parti libéral a tout fait sauf des compromis, est resté ferme, s'est vraiment entêté, donc nous, on va vouloir s'assoir avec lui, mais il va falloir un changement d'attitude général », a-t-il dit, plus tôt, en marge du congrès de la CLASSE à l'Université Laval.

Ses militants croient que le rejet massif de l'entente de principe conclue avec Québec par les quatre principales fédérations étudiantes donne en fait un nouveau souffle au mouvement.

« On va vraiment, la semaine prochaine, mettre l'accent sur la mobilisation populaire, donc on va aller dans les rues, sur les milieux de travail vraiment pour mobiliser la population derrière nous en vue de la grande mobilisation du 22 ,mai qui, on l'espère, va être tout aussi historique que celles du 22 mars et du 22 avril », a promis Gabriel Nadeau-Dubois.

Le texte, rejeté par les quatre principales fédérations étudiantes, prévoyait une possible réduction des frais institutionnels obligatoires que comporte la facture universitaire, mais ne touchait pas aux droits de scolarité.

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