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Vieux-Port: Claude Benoît se défend à Ottawa

Des dépenses personnelles à justifier
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OTTAWA - La présidente de la Société du Vieux-Port de Montréal, Claude Benoît, a dû s'expliquer, jeudi à Ottawa, sur ses dépenses à la tête de la société de la Couronne, affirmant que le populaire site touristique est victime d'une campagne de dénigrement.

Mme Benoît a témoigné devant un comité de la Chambre des communes qui examinait ses dépenses — notamment une charge de 11 000 $ par année pour la location de voitures, et un dispendieux voyage en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Les détails des dépenses de Mme Benoît se sont retrouvés à la une d'un quotidien montréalais le mois dernier, ce qui a incité le Nouveau Parti démocratique à en référer au comité de l'éthique des Communes.

Jeudi matin, les députés conservateurs et néo-démocrates ont ainsi grillé Mme Benoît relativement à ses dépenses, estimant qu'elles dépassent ce qui est normalement attendu des contribuables.

Mme Benoît a effectué un voyage personnel d'un mois en Australie et en Nouvelle-Zélande à la fin de 2008 et au début de 2009. Elle affirme avoir alors travaillé pour le Vieux-Port pendant 10 jours, et facturé adéquatement ses dépenses à la société de la Couronne.

«Malheureusement, la réputation de cette importante institution est aujourd'hui injustement entachée par des allégations erronées ou lancées hors contexte, et matraquées les unes après les autres», a-t-elle déclaré.

«Dans la foulée de ces allégations, les livres comptables de la société de la Couronne sont ouverts au vérificateur général afin d'entreprendre un audit spécial demandé par le ministre des Travaux publics. Nous saluons cette initiative positive qui confirmera la probité de la gestion du Vieux-Port de Montréal.»

Les députés se sont plutôt concentrés jeudi sur le fait que Mme Benoît avait réclamé le remboursement d'une partie des coûts d'une croisière vers la Nouvelle-Zélande, au cours de laquelle elle affirme avoir visité des sites d'intérêt pour le Vieux-Port, sans toutefois rencontrer de représentants locaux sur place.

Selon Dean Del Mastro, secrétaire parlementaire du premier ministre, le voyage en Australie n'est rien de moins qu'une excuse pour faire rembourser une partie importante des dépenses personnelles de Mme Benoît.

«Il n'y a pas de justification pour cela (...) Je peux vous dire ceci: à l'avenir, payez pour vos propres vacances», a-t-il dit.

«J'aimerais poser des questions à propos de l'idée d'une croisière dans le Sud dans une démarche de collecte de renseignements», a déclaré le néo-démocrate Charlie Angus. «Je n'ai jamais entendu parler de ça. Se déplacer à bord d'un paquebot est-il une méthode habituelle pour se déplacer? Je ne l'ai jamais fait, je crois que même les ministres ne le font pas.»

Lors de son voyage, Mme Benoît a pris des photos et des notes, produisant au final sept rapports totalisant 100 pages.

De son côté, Gerry Weiner, qui est président du conseil d'administration du Vieux-Port depuis 2009, affirme que les autres membres du c.a. et lui étaient «outrés par la nature malicieuse de l'attaque, outrés par le côté injuste des remarques, et outrés par les mensonges, les demi-vérités et les insinuations» entendus dans cette affaire.

Il a toutefois admis plus tard qu'il n'avait pas lu les rapports de Mme Benoît à la suite de son voyage, et que le protocole d'approbation des déplacements avait été modifié depuis qu'il était entré en poste.

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