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Des milliers de militants pro-vie ont rendez-vous à Ottawa

Des milliers de militants pro-vie ont rendez-vous à Ottawa
SRC

Plus de 15 000 personnes sont attendues cet après-midi sur la colline du Parlement, à Ottawa, par les organisateurs de la quinzième Marche nationale pour la vie, une manifestation contre le droit à l'avortement.

Cet événement, organisé par la Coalition nationale pour la vie depuis 15 ans, vise à maintenir la pression sur le gouvernement fédéral pour qu'il s'engage à rouvrir le débat sur l'avortement.

Avec un gouvernement conservateur majoritaire au pouvoir, l'organisme estime maintenant avoir un interlocuteur plus attentif à Ottawa. « Pour le mouvement pro-vie, c'est le scénario idéal », estime Alissa Golob, coordonnatrice jeunesse de la Coalition nationale pour la vie.

Mme Golob déplore cependant le discours du premier ministre Stephen Harper, qui ne souhaite pas rouvrir le débat sur l'avortement. « Que cela vous plaise ou non, le débat sur l'avortement est maintenant ouvert », lance-t-elle à l'endroit du premier ministre canadien.

Pour l'opposition officielle à Ottawa, Stephen Harper est lui-même responsable de l'ouverture de ce débat, puisqu'il a permis à un de ses députés de déposer une motion à ce sujet, il y a deux semaines.

Niki Ashton, porte-parole du NPD en matière de condition féminine, se dit profondément inquiète de la situation. « Les groupes pro-vie trouvent qu'ils ont une alliance, un supporter qui les écoute. Et c'est là où on voit une hypocrisie, où monsieur Harper dit ne pas vouloir rouvrir le débat, et c'est exactement ce qu'a fait son parti dans les deux dernières semaines », a-t-elle déploré.

Avortements sélectifs

Les militants pro-vie misent sur le phénomène récent des avortements sélectifs pour forcer une réouverture du débat sur l'avortement. Dans des pays comme la Chine, l'Inde, le Vietnam ou la Corée, des femmes interrompent leur grossesse pour éviter d'accoucher d'une fille.

Peu d'études permettent de quantifier le phénomène, qui soulève des problèmes éthiques importants, au Canada. En janvier, l'Association médicale canadienne lançait un plaidoyer pour interdire la divulgation du sexe des foetus avant la 30e semaine de grossesse pour éviter les avortements sélectifs. En avril, elle publiait une étude qui concluait que les Ontariennes originaires de l'Inde donnaient plus souvent naissance à un garçon que les autres femmes nées dans la province.

Avec un reportage de Julien Lafille

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