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Mutek : le printemps numérique de Montréal

Mutek : le printemps numérique de Montréal
Capture d'ecran

Le festival Mutek s'approprie la ville et investit les lieux urbains comme le transport en commun pour sa 13e édition. Du 30 mai au 3 juin, une panoplie d'expériences immersives, de projections d'art numérique et de conférences se dérouleront en marge des performances de musique électronique.

Le directeur artistique de l'événement, Alain Mongeau, a présenté mercredi le dernier volet de sa programmation, soit celui des projets spéciaux issus de différentes collaborations. Des dires de son directeur, le festival repousse ses propres limites en élargissant tant son territoire créatif que physique.

Cinq jours, ce n'est pas assez pour Mutek qui proposera des événements avant même le début officiel du festival. En tête de liste figure l'événement CineChamber, conçu par Recombinant Media Labs, prendra d'assaut le cinéma Exentris. Dès le 22 mai, les sièges de la salle laisseront la place à dix écrans sur lequel seront projetés des courts-métrages. Selon le directeur du collectif de San Francisco, Naut Humon, le projet se veut une exploration de l'espace, un jeu sur l'expérience panoramique et sur langage de l'immersion. «Il y a toute cette idée d'étudier la mécanique de l'expérience et les éléments de celle-ci», explique-t-il, avec volubilité, dans un anglais rapide. Des artistes internationaux et locaux, Artificiel notamment, se produiront en direct de la CineChamber pour une performance audiovisuelle singulière. «Vous pouvez visiter CineChamber comme une salle de cinéma ou comme un espace conceptuel. Tout dépend de ce que l'artiste veut faire. Il n'y a pas seulement de la vidéo, mais également des jeux sur la lumière pure, sur l'hybridité des formes.»

Les bâtiments de Montréal deviendront de vastes écrans de projection pour huit oeuvres monumentales du «Parcours numérique». En collaboration avec la Biennale internationale d'art numérique, ces installations seront projetées sur les façades de la Grande bibliothèque, le métro Saint-Laurent et à la Place Émlilie-Gamelin entre autres. La ville aux cent clochers sera également divisée en «zones sonores» par le biais de l'application iPhone «Audiosphère». Des artistes se sont inspirés de différentes rues de Montréal et de leur environnement sonore pour composer des pièces liées notamment à cinq trajets d'autobus de la STM.

Aussi inscrit au cœur de l'identité de la ville, le projet spécial «Transmission 1 » de l'artiste Ben Shemie utilisera les ondes de deux radios pour une œuvre musicale. Un projet qui se fonde d'abord sur la langue, indique-t-il. «C'est basé sur la langue parlée française et anglaise. C'est ce qui m'intéresse le plus. C'est une pièce de musique conçue pour Montréal.» Il faudra syntoniser les radios CIBL et CKUT en même temps pour appréhender l'oeuvre dans son entièreté. « La musique est écrite pour des instruments plutôt électroniques. C'est aussi acoustique, avec beaucoup d'échantillons de conversations que j'ai pris ici et là, mais ça reste une pièce de musique au fond, une pièce avec une esthétique électronique. »

Les conférences de Mutek Lab et de Digi-Section seront l'occasion de réfléchir aux pratiques culturelles et artistiques du milieu de la création numérique et électronique. Le festival innove aussi cette année en présentant un spectacle pour enfant, «Histoire naturelle» de Carton Park. Le directeur du festival, Alain Mongeau, assure qu'il garde bien des projets en réserve pour ce jeune public.

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