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Festival Orford 2012 - musique classique: Debussy à l'honneur (PHOTOS)

Photos: Festival Orford 2012: Debussy à l'honneur
www.arts-orford.org

Le Festival Orford 2012 souligne, cette année, le 150e anniversaire de naissance de Claude Debussy. En plus de revisiter plusieurs de ses pièces, l'événement met à l'honneur l'héritage musical des compositeurs français.

Voilà plus de cent ans que Debussy écrivait sa «Suite bergamasque», qui comprend la célèbre pièce «Clair de lune». Figure majeure de l'impressionnisme musical, le compositeur donne le ton à la nouvelle édition du Festival Orford. «Beaucoup de Debussy, ça veut dire beaucoup de piano!», lance en riant le directeur artistique de l'événement, Jean-François Rivest. La pièce «La Mer» de Debussy sera ainsi interprétée par l'ensemble Orford Six Pianos, tandis que ses préludes prendront vie sous les doigts d'Alexandre Tharaud.

Pour le chef d'orchestre, l'anniversaire de Debussy est une occasion privilégiée de redécouvrir les œuvres des compositeurs français comme Ravel et Poulenc. «Notre premier héritage musical, c'est l'héritage allemand, explique M. Rivest en marge de la conférence de presse. On est tous déterminés par Wagner, Mozart, Schubert, Brahms, Wagner, Strauss, Mahler... Nous, musiciens, sommes beaucoup forgés par ça. Mais il ne faut pas oublier d'autres écoles de pensée qui nous ont marqués autrement: la sensibilité de la musique française, par exemple.» L'édition 2012 sera l'occasion d'entendre les pièces de Dukas, Franck et Saint-Saëns, des compositeurs français moins connus que leurs collègues germaniques.

La programmation du festival laisse également la part belle à la musique de Mozart et de Brahms, dont l'intégral des quatuors avec piano sera interprétée par des professeurs de l'Académie de musique Orford. En effet, un volet formation est intimement lié au Festival Orfod. Chaque été, l'Académie accueille des étudiants des quatre coins du monde afin de leur offrir une formation de haut calibre en musique classique. Leurs récitals, gratuits, alternent tout l'été avec ceux de musiciens chevronnés.

Le violoncelliste Stéphane Tétreault, en possession depuis février d'un Stradivarius, garde un bon souvenir du temps qu'il a passé à l'Académie, à l'âge de 11 ans. Il revient au festival estrien pour une deuxième année consécutive, cette fois aux côtés de l'Orchestre de l'Académie Orford (OAO!). Le musicien se dit heureux d'interpréter, entre autres pièces, une composition qu'il connaît bien, le Concerto no 1 de Chostakovitch. «Il y a toujours beaucoup de douleur dans sa musique. Il n'y a pas de brutalité, non, mais beaucoup d'extrêmes», détaille-t-il en pesant chaque mot. «C'est très loin de Bach, ça ne se compare même pas. C'est un univers assez morbide. Il a beaucoup souffert. Et on l'entend tellement dans sa musique.» Le «Hamlet» du même compositeur russe est d'ailleurs aussi au programme du festival, avec Guy Nadon à la narration.

Du 23 juin au 12 août, sonates, concertos et symphonies résonneront dans tout le Centre des arts d'Orford. Si la musique classique, de même que le jazz et la musique sacrée, est à l'honneur, les autres formes d'art ne sont pas en reste. Le festival présente un ballet de Debussy, deux expositions d'art visuel, six films et des conférences, dont une de Benoît Brière sur la mise en scène de l'opéra. Des classes de maître ainsi qu'une répétition avec Kent Nagano et l'OAO! auront lieu en public afin de mettre en lumière les coulisses des concerts de musique classique.

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Alexandre Tharaud

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