Les Canadiens meurent de moins en moins du cancer alors que le nombre des nouveaux cas est en augmentation. C'est ce que révèlent les statistiques canadiennes, rendues publiques mardi par la Société canadienne du cancer (SCC).
Le document souligne que près de 100 000 vies ont été sauvées en 20 ans, entre 1988 et 2007.
Durant cette période, le taux mortalité global pour tous les cancers a diminué de 21 % chez les hommes et de 9 % chez les femmes.
La diminution touche les quatre principaux cancers, soit les cancers du poumon, du sein, de la prostate et colorectal. Ces derniers représentent la majorité, soit 53 % des nouveaux cas qui seront diagnostiqués cette année.
En 2012, au Québec, il y aura 47 600 nouveaux cas de cancer et 186 400 au Canada.
Selon la SCC, si l'on veut alléger davantage le fardeau de cette maladie, la lutte contre le tabagisme et le dépistage précoce doivent être priorisés au cours des prochaines années.
Le bronzage artificiel, un autre coupable
Le bronzage artificiel, auquel s'adonnent les adolescents, est responsable du cancer de la peau, le plus fréquent au Québec (entre 22 000 à 35 000 par année, selon les sources).
La SCC rappelle que de nombreux groupes et organismes demandent au gouvernement d'interdire la vente de services de bronzage artificiel aux jeunes de moins de 18 ans.
Il est également question de mettre sur pied un registre québécois des commerces offrant ce genre de services.
Les rayons des lits de bronzage sont de 5 à 15 fois plus forts que le soleil de midi. Près de 250 000 jeunes (16 % des Québécois de 15 à 29 ans) utilisent le bronzage artificiel 11 fois l'an en moyenne.
L'utilisation des lits de bronzage chez les jeunes filles semble évoluer en fonction de l'âge, car elle fait plus que doubler entre 14 et 15 ans (passant de 7 % à 15 %) et double de nouveau à 17 ans (passant à 35 %).
La Société canadienne du cancer estime que le Registre québécois du cancer constituera un outil essentiel pour avoir un portrait précis de la situation dans la province et pour cibler les ressources optimales à consacrer à la lutte contre cette maladie.