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Ben Affleck, Iran: bande-annonce de son troisième film, "Argo", sur la prise d'otages de 1978 à Téhéran (VIDÉO)

Ben Affleck prêt à sauver les otages de Téhéran en 1978

Le réalisateur Ben Affleck est de retour avec un troisième long-métrage, Argo. Au programme, un film d'espions qui retrace la prise d'otages de l'ambassade des États-Unis à Téhéran en 1979 et dans lequel Affleck se taille la part du lion. Dans la peau d'un agent de la CIA, l'acteur est chargé d'ourdir un plan rocambolesque pour évacuer six diplomates américains réfugiés dans l'ambassade canadienne. Le plan, déguiser des réfugiés en membre de l'équipe d'un film de science-fiction tourné en Iran. Un faux film inventé de toutes pièces par l'Agence dont le nom est Argo.

Inspiré de faits réels, Argo profite des archives dé-classifiées de la CIA pour raconter le stratagème qui a permis l'extraction des ressortissants américains. En novembre 1979, alors que la révolution iranienne fait rage, des étudiants islamistes décident de prendre d'assaut l'ambassade des États-Unis à Téhéran. Un "acte de terrorisme" condamné par le président de l'époque, Jimmy Carter. La mauvaise maîtrise des évènements par l'exécutif américain et l'échec de l'opération de sauvetageSerre d'Aigle renforce la position et l'intransigeance de l'Ayatollah Khomeiny. 52 otages resteront ainsi coincés pendant 444 jours.

Le film de Ben Affleck réunit un casting impressionnant avec Alan Arkin, Bryan Cranston (héros de Breaking Bad), John Goodman, Kyle Chandler, Richard Kind, Scoot McNairy, Chris Messina, Michael Parks et Taylor Schilling. La sortie est prévue en octobre prochain pour coïncider avec la saison des Oscars.

Un article de Wired raconte les préparatifs de la CIA et l'agent Tony Mendez, interprété par Ben Affleck:

Dans l'histoire de la CIA, les couvertures d'espions sont élaborées pour être les plus banales possibles et ne pas attirer l'attention. Tony Mendez propose pourtant un plan original et crédible: il jouerait Kevin Costa Harkins, un producteur de film irlandais qui, accompagné de son équipe de producteurs canadiens, serait chargé de sillonner les routes iraniennes pour faire des repérages en vue du tournage d'une grosse production hollywoodienne.

"Mendez fait marcher ses contacts à Hollywood issus de ses précédentes collaborations (après tout, ils avaient le même rôle à la CIA, celui de créer des fausses réalités). Selon l'agent, une poignée d'excentriques d'Hollywood pourrait passer inaperçus malgré une situation politique tendue en Iran. Le gouvernement local, de manière assez incroyable, tentait depuis la révolution d'encourager le commerce international. Ils avaient besoin de devises et la production d'un film pouvait leur garantir des millions de dollars. (...)

Pour construire sa couverture, Mendez se rend à Los Angeles avec une valise de 10.000 dollars. Il appelle son ami John Chambers, vétéran en matière de maquillage et lauréat d'un Oscars en 1969 pour son travail sur La Planète des Singes, un collaborateur de longue date de Mendez. Chambers est accompagné d'un de ses collègues, spécialiste ès effets spéciaux, Bob Sidell (E.T.). (...)

Mendez est persuadé qu'il faut maîtriser les moindres détails pour que la ruse fonctionne. Si les agents sont débusqués, la tentative pourrait embarrasser le gouvernement, compromettre l'agence et mettre en péril leur vie ainsi que celles des otages à l'ambassade. En quatre jours, Mendez, Chambers et Sidell parviennent à monter une fausse société de production hollywoodienne. Ils élaborent des cartes de visites et inventent les identités que les six diplomates vont usurper. Des locaux sont même loués alors que des publicités apparaissent dans Variety et dans The Hollywood Reporter pour rendre l'existence de la société crédible.

Le film choisi comme couverture

Ne reste plus qu'à trouver un film pour servir de prétexte. Chambers tient le script parfait, puisque quelques mois auparavant, le producteur Barry Geller qui détient les droits d'adaptation d'un roman de science fiction de Roger Zelazny, Lord of Light lui propose un script écrit par ses soins et autour duquel il était déjà parvenu à réunir quelques millions de dollars et Jack Kirby à la direction artistique, célèbre écrivain de Comics et co-créateur des X-Men.

L'histoire de Lord of Light, un conte de science fiction saupoudré d'hindouisme, se déroule sur une planète colonisée. Le cadre correspondrait parfaitement à certains aspects du paysage iranien, notamment le célèbre bazar souterrain de Téhéran. Mendez, décide de donner au scénario un nouveau nom, celui du vaisseau utilisé dans la mythologie par Jason, lors de son voyage à la recherche de la toison d'or, Argo. Jimmy Carter valide personnellement le plan.

Découvrez dans le vidéorama ci-dessous des extraits de Ben Affleck acteur ou réalisateur.

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