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La Couronne veut démontrer que l'ex-juge Delisle menait une double vie

L'ex-juge Delisle menait-il une double vie?
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Au procès de Jacques Delisle, le procureur de la Couronne entend démontrer que l'ex-juge, accusé du meurtre prémédité de son épouse Nicole Rainville, menait une double vie.

Au deuxième jour du procès, Me Steve Magnan a fait valoir que l'ex-juge avait une liaison avec sa secrétaire depuis plusieurs années et qu'il avait déjà évoqué la possibilité d'aller vivre un jour avec cette dernière. Ces éléments constituent un possible mobile de crime, estime l'avocat de la Couronne.

Me Steve Magnan entend aussi démontrer que toute la preuve repose sur une importante démonstration balistique qui mettra en évidence le fait que Nicole Rainville n'a pu manipuler l'arme qui lui a enlevé la vie.

Le premier témoin de la Couronne, un policier enquêteur, a expliqué la nature de la blessure constatée à la tempe gauche de la dame. Il a par ailleurs mentionné que Nicole Rainville, qui était atteinte de paralysie du côté droit, avait à la main gauche du noir de fumée, correspondant à la suie qui sort de la bouche du canon d'un revolver. Or, il ne s'explique pas la présence de cette tache si la main gauche avait servi à appuyer sur la gâchette.

Le témoin a ajouté que pour résoudre l'énigme de la tache de poudre dans la main gauche de la victime, les policiers qui se sont rendus sur les lieux du crime ont demandé l'aide de spécialistes du laboratoire de sciences judiciaires. Ces derniers en sont venus au même constat, de sorte qu'à partir de ce moment, ce dossier a été considéré comme une affaire de meurtre.

Appel placé au 911

Mardi, la Couronne a fait entendre aux jurés l'enregistrement de l'appel fait au 911 par l'accusé le 12 novembre 2009. Sur cet enregistrement, on entend Jacques Delisle respirer difficilement et dire dès le départ à la répartitrice : « Je viens de rentrer chez moi. Ma conjointe s'est enlevé la vie. Il y a un revolver à côté d'elle ».

On entend par la suite la répartitrice lui dire de s'éloigner du corps, puis lui demander ce qui s'est passé. L'ancien juge lui explique alors que sa femme était malade. Il donne ensuite l'adresse et le code de sécurité pour entrer dans la résidence du couple, qui habitait un condominium.

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