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Chasseurs F-35: des voix s'élèvent pour critiquer l'évaluation menée par l'armée (VIDÉOS)

De nouvelles preuves de partialité
AP

OTTAWA - Des documents internes laissent croire que la Force aérienne a écarté deux solutions de rechange au chasseur F-35, tandis que des voix s'élèvent pour questionner la rigueur avec laquelle les représentants militaires ont jugé de ces appareils — exigeant du même coup plus d'explications de l'armée sur les motifs du choix final.

Le Super Hornet de Boeing et l'Eurofighter Typhoon ont été écartés de la course, l'armée leur ayant préféré le controversé chasseur F-35, dont les tests n'avaient pas été achevés, selon un document de présentation rédigé en février 2011 à l'intention du Chef d'état-major de la Force aérienne.

Le gouvernement de Stephen Harper a décidé, en juillet 2010, de procéder à l'achat du chasseur, mais le contrat n'a toujours pas été signé.

Au départ, on comptait cinq concurrents dans la course, pour ensuite être ramenés à deux avant qu'une décision finale ne soit prise, indique-t-on dans des documents dont La Presse Canadienne a obtenu copie.

En appelant à un appel d'offres pour le remplacement des C-18 vieillissants, les partis d'opposition ont allégué qu'aucun autre concurrent n'avait été sérieusement considéré. Cette perception a été renforcée par les réponses écrites fournies à des questions posées aux Communes, a soutenu le porte-parole du Nouveau Parti démocratique Matthew Kellway.

Le ministre associé de la Défense, Julian Fantino, a indiqué qu'entre 2005 et 2008, les équipes de la Force aérienne ont recueilli l'information nécessaire auprès des alliés et de l'industrie de la défense.

«On m'a dit que ces visites incluaient des opportunités pour les experts concernés de «voler» des simulateurs pour chacun des appareils envisagés, de façon à obtenir une vision complète de l'environnement de la cabine et des capacités opérationnelles», a-t-il écrit.

M. Kellway s'interroge sur l'ampleur des recherches effectuées, outre les sorties d'essais de simulateurs, que tous ou presque pourraient accomplir avec un ordinateur de maison, a-t-il poursuivi.

Phil Legasse, un expert en défense à l'université d'Ottawa a de son côté soutenu que le gouvernement et la force aérienne avaient tourné autour du pot avec des termes non-définis tels «cinquième génération», en plus de parler de différentes aptitudes de l'appareil sans toutefois répondre aux questions de base sur le programme.

«Dites-nous pourquoi c'est, sans l'ombre d'un doute, la seule option. Justifiez-le-moi», a-t-il lancé.

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