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Émilie Clepper et son folk rock sur la scène du La Tulipe (PHOTOS/VIDÉO)

(PHOTOS) Sur la route folk d'Émilie

D'Austin à Québec, Émilie Clepper fait son petit bonhomme de chemin. Vendredi soir, elle a posé ses valises et ses chansons de «road trip» sur la scène du La Tulipe à Montréal pour une prestation sans surprise, mais dynamique et atmosphérique.

Accompagnée de son comparse, le guitariste Joe Grass (qui a aussi joué quelques morceaux en solo en première partie) et de deux autres musiciens, elle a transporté sur les planches surtout les titres de son deuxième album, What you see, quelques chansons nouvellement écrites et ses coups de coeur folk et country.

«J'aime rester dans la simplicité, garder un côté intime en spectacle, disait-elle au Huffington Post Québec avant sa prestation. Les spectacles, c'est encore plus important qu'un album. C'est de l'échange direct avec les musiciens et avec le public. Un album, c'est un morceau photographique sonore de là où on est à un moment donné, mais un spectacle, ça laisse place au mouvement.»

Elle a commencé en duo de guitares avec Joe Grass, où quelques morceaux du répertoire folk (incluant un titre du paternel, Russell Clepper) se mêlaient à ses propres compositions. Puis Michel-Olivier Gasse et sa contrebasse d'abord, et José Major et sa batterie ensuite, sont venus se greffer au groupe pour enrichir la texture sonore, donnant du punch et un peu plus d'énergie rock à l'ensemble jusqu'à la finale plus musclée où Andrea Lindsay est venue ajouter sa voix aux choeurs de «Strangers to Misery» (du premier album, Things May Come) et au titre éponyme «What you see».

Émilie Clepper

Émilie Clepper

Les spectateurs, bien que peu nombreux, semblaient entichés de la musique d'Émilie. De sa voix aussi sans doute qui, même si elle prend un peu trop les tics country, sied parfaitement au genre folk rock.

Fille d'un Texan et d'une Québécoise, Émilie Clepper a passé sa jeunesse sur la route. Du Sud au Nord. Du Nord au Sud. Pas étonnant que ses chansons parlent de trains, de route et de sentiments qui défilent sur la «highway». Très influencée par son père musicien, c'est à travers lui qu'Émilie est initiée au style folk et country. Bercée par le répertoire des grands espaces américains, elle s'est tout naturellement tournée vers ce style et s'est laissé inspirer par les grands «songwriters» américains qu'elle admire.

Toujours plus loin sur la route artistique

«J'ai davantage un plan artistique qu'un plan de carrière. C'est plus important pour moi de m'améliorer constamment, d'accomplir un travail dont je suis fière et d'exprimer ce que je veux, que d'avoir une "carrière"», nous confie celle qui se dit peu habile socialement et qui réussit donc mieux à exprimer ses expériences personnelles et émotionnelles à travers ses chansons.

Encore maintenant, elle voyage régulièrement dans le Sud des États-Unis pour se ressourcer et y retrouver ses influences, loin de l'industrie et de sa carrière québécoise. «Je trouve que des fois on se perd, on oublie la raison pour laquelle on fait de la musique. Retourner là-bas et faire des rencontres musicales m'inspire et me rappelle que j'ai des choses à dire.»

Elle essaie aussi d'écrire en français et aimerait bien faire un album francophone, mais elle doit apprendre à écrire autrement pour le faire, le langage donnant une autre couleur à la musique. «Les accents toniques ne sont pas au même endroit. Ça peut donner du folk quand même, mais un folk un peu différent.»

Peut-être que d'intégrer davantage la langue française lui apporterait une touche identitaire québécoise qui l'aiderait à se distinguer un peu plus, car pour l'instant, Émilie Clepper fait de l'excellent folk rock, mais comme il s'en fait déjà beaucoup aux États-Unis. Pays où, de son propre aveu, elle aimerait bien faire une percée.

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