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Des affrontements font 20 morts en Égypte

Des affrontements font 20 morts en Égypte
Getty Images

Des affrontements entre des manifestants opposés au pouvoir militaire et des assaillants non identifiés ont fait 20 morts mercredi au Caire, en Égypte. Les assaillants ont attaqué les protestataires, qui campaient aux abords du ministère de la Défense depuis quelques jours, pour réclamer le départ des militaires du pouvoir.

Les deux camps se sont lancé des pierres et des cocktails Molotov durant des heures pendant que des gens étaient battus à coups de barre de fer. Il y a eu de véritables scènes de lynchage en pleine rue.

Au nombre des manifestants, des partisans du leader salafiste Hazem Abou Ismaïl, candidat à l'élection présidentielle exclu de l'élection par la commission électorale. Hazem Abou Ismaïl fait partie d'un groupe de 10 candidats, sur les 23 inscrits, qui ont été exclus par la commission électorale en raison d'irrégularités dans leur dossier. Les partisans du leader salafiste dénoncent son exclusion et avancent des théories du complot contre leur favori.

L'armée a déployé des troupes dans la capitale pour mettre un terme aux violences. L'armée précise que les heurts sont désormais contenus. « Huit véhicules blindés de transport de troupes sont entrés dans le secteur d'Abassia pour disperser les groupes rivaux, mais pas les manifestants pacifiques », a précisé l'armée par voie de communiqué.

Des répercussions politiques

Les affrontements de mercredi ont provoqué la suspension des campagnes de deux des principaux candidats, soit celui des Frères musulmans, Mohamed Morsi, et l'islamiste modéré Abdel Moneim Aboul Foutouh. Le premier a indiqué qu'il suspendait sa campagne « pour 48 heures en signe de solidarité avec les manifestants ». M. Morsi tient « le Conseil suprême des forces armées [actuellement au pouvoir] responsable [des attaques] ».

Les violences qui surviennent lors des manifestations en Égypte sont fréquemment attribuées à des hommes de main en civil accusés d'agir sur commande.

Le Parti de la justice et de la liberté (PLJ) boycottera une réunion prévue mercredi entre les partis politiques et le chef de l'État égyptien par intérim, le maréchal Hussein Tantaoui, « en raison des événements sanglants ».

Les militaires, qui dirigent présentement le pays, doivent remettre le pouvoir entre les mains des élus, à la fin juin, à la suite de l'élection présidentielle prévue pour les 23 et 24 mai prochain. Malgré cette promesse de l'armée, plusieurs observateurs doutent que les militaires respectent cet engagement et cèdent effectivement le pouvoir le moment venu.

La campagne électorale s'est officiellement ouverte lundi en Égypte.

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