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Le président Obama en visite en Afghanistan un an après la mort de Ben Laden

Obama: visite surprise en Afghanistan

KABOUL - Dans le cadre d'un périple éclair et secret en Afghanistan mardi soir, le président américain Barack Obama a déclaré qu'après des années de sacrifices, la mission de combat des États-Unis là-bas tirait à sa fin.

«Nous pouvons voir la lumière d'un jour nouveau», a affirmé M. Obama en ce premier anniversaire de la mort du chef terroriste Oussama ben Laden, survenue au Pakistan le 2 mai 2011, et ce début de campagne présidentielle.

«Notre but est de détruire Al-Qaïda et nous sommes sur la bonne voie pour réussir», a-t-il ajouté dans le cadre de son discours au peuple américain diffusé depuis une base aérienne en sol afghan.

Barack Obama a pris la parole après avoir signé une entente avec le président afghan Hamid Karzaï portant sur la relation entre les deux pays après le retrait complet des troupes américaines en 2014.

Selon M. Obama, les États-Unis continueront à lutter contre le terrorisme et à former les forces afghanes, mais ne construiront pas d'installations permanentes et ne patrouilleront pas dans les villes ou les montagnes.

Le président américain est arrivé à Bagram durant la nuit et s'est rendu en hélicoptère jusqu'à Kaboul pour conclure l'accord avec M. Karzaï. De retour à la base, il a serré la main de plusieurs soldats.

Il a terminé sa visite surprise par une allocution livrée en direct devant la caméra à 19 h 30 (HAE) ou 4 h du matin en Afghanistan.

Alors que Barack Obama effectuait ce court périple, son adversaire aux prochaines élections, le républicain Mitt Romney, était à New York, où la destruction des tours jumelles du World Trade Center le 11 septembre 2001 a ouvert la voie aux conflits en Irak et en Afghanistan.

M. Romney a accusé son rival d'essayer de gagner du capital politique avec le bref sentiment d'unité nationale qui a suivi l'annonce du décès de l'homme ayant orchestré les attentats de septembre 2001.

Il s'agissait du quatrième voyage de M. Obama en sol afghan, son troisième en tant que commandant en chef. Au total, il est resté sept heures dans le pays.

Sa visite visait à rappeler que depuis son arrivée en poste en 2009, il a mis fin à la guerre en Irak et a pris des mesures pour mettre fin de façon ordonnée à la mission de combat en Afghanistan.

Lors de la signature de l'accord à Kaboul avec le président afghan Hamid Karzaï, M. Obama a déclaré que cette entente ouvrait la voie à «un avenir de paix», tout en permettant aux États-Unis de «ralentir le cours de cette guerre».

«Ensemble, nous sommes désormais engagés à remplacer la guerre par la paix», a dit M. Obama aux côtés de son homologue afghan.

Hamid Karzaï a affirmé que ses compatriotes «n'oublieraient jamais» l'aide des forces américaines au cours de la dernière décennie. Il a souligné que l'accord montrait que les États-Unis et l'Afghanistan continueraient de lutter ensemble contre le terrorisme.

Le partenariat décrit les relations des États-Unis avec l'Afghanistan après la fin de la mission de combat en 2014, et couvre la sécurité, l'économie et la gouvernance.

L'accord a cependant une portée limitée et sert essentiellement de couverture politique aux deux parties: la souveraineté de l'Afghanistan est garantie et les États-Unis promettent de ne pas abandonner le pays à son sort, tandis que les États-Unis obtiennent la fin de la mission de combat tout en gardant un pied en Afghanistan.

L'accord ne prévoit aucune présence militaire ou dépense spécifique des États-Unis en Afghanistan. Mais il donne à Washington la possibilité de maintenir des troupes dans le pays après la fin de la guerre pour deux raisons précises: poursuivre l'entraînement des forces afghanes et mener des opérations ciblées contre les militants d'Al-Qaïda. Le groupe terroriste est présent au Pakistan voisin mais n'a qu'une présence minimale en Afghanistan

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