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Selon le Bloc, le dalaï lama a cité les référendums au Québec en exemple

Le dalaï-lama, défenseur de l'indépendance, selon le Bloc
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OTTAWA - Le chef spirituel tibétain, qui est considéré comme un dangereux séparatiste par le gouvernement chinois — mais un citoyen d'honneur au Canada —, a apparemment donné son appui conditionnel à l'indépendance du Québec.

Le dalaï lama était à Ottawa en fin de semaine, et a notamment rencontré le premier ministre Stephen Harper et pris part à une cérémonie officielle sur la colline parlementaire.

Il a aussi rencontré le groupe parlementaire Les Amis du Tibet, dont fait partie la députée du Bloc québécois Maria Mourani.

De son propre chef, a soutenu Mme Mourani, le lauréat d'un prix Nobel de 76 ans a utilisé l'exemple canadien de deux référendums pacifiques au Québec pour illustrer comment le Canada devrait faire pression sur la Chine pour accepter l'autonomie du Tibet.

La députée du Bloc a dit en entrevue avoir vu l'occasion de demander l'avis du dalaï lama sur l'indépendance du Québec.

Selon ce qu'elle a rapporté, le chef spirituel tibétain a dit croire qu'un pays démocratique comme le Canada accepterait le verdict si la majorité des Québécois décidaient de voter «oui» à l'indépendance.

Mme Mourani a ajouté qu'étant un «homme très diplomate», le dalaï lama a du même souffle salué l'Union européenne comme un modèle d'États indépendants travaillant ensemble dans un même but tout en acceptant «de perdre une part de leur souveraineté».

La députée de Montréal, élue pour la première fois en 2006, a dit avoir perçu dans les propos du chef spirituel tibétain sur le modèle de l'Union européenne non pas une voie à suivre pour un Canada revisité, mais plutôt une alliance continentale distincte.

Elle a affirmé avoir dénoté dans les dires du dalaï lama une volonté de travailler «à unir tous les pays en Amériques, du nord au sud», «si le Québec décide d'être indépendant».

Le dalaï lama a été reçu par les premiers ministres canadiens successifs, libéraux et conservateurs, au déplaisir de Pékin, qui réprime l'autonomie du Tibet.

Il a obtenu la citoyenneté honorifique canadienne en 2006.

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