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États-Unis: elle donne son rein à sa patronne et se fait congédier (VIDÉO)

Donne ton rein et prends la porte
AFP

Renvoyée pour avoir sauvé la vie de sa patronne, telle est la triste histoire de Debbie Stevens, une américaine de 47 ans. "Je me sens trahie. J'ai décidé de donner mon rein pour ma patronne, et elle a pris mon cœur", a témoigné Debbie Stevens lundi 23 avril, sur le site CBS New York.

Tout a commencé en janvier 2009 quand Debbie Stevens, maman divorcée, rencontre Jackie Brucia, 61 ans, à Long Island. Elle travaille dans l'entreprise automobile Atlantic Automotive Group (AAG), où Jackie Brucia est l'une des responsables. Après avoir déménagé en Floride, elle rend visite à ses anciens collègues en septembre 2010 et discute avec son ancienne responsable. Là, sa patronne lui confie ses problèmes de santé et "son besoin de transplantation rénale".

La proposition

Cette dernière dispose déjà d'un donneur potentiel parmi les membres de sa famille mais Debbie Stevens se propose quand même comme plan B. Celle-ci réintègre peu après l'équipe que supervise Jackie Brucia. Cette dernière lui demande si sa proposition de don tient toujours. Debbie Stevens maintient son offre: "elle était ma patronne, je la respectais et ne voulais pas qu'elle meure", explique-t-elle.

Le début du cauchemar

Le rein de Debbie Stevens s'avère incompatible, mais le fait de se présenter comme donneuse avec Jackie Brucia permet à cette dernière d'avancer sur les listes d'attente. Elle obtient finalement sa greffe en 2011. "J'ai eu le sentiment que je lui redonnais vie" raconte la quadragénaire. Pourtant tout change du jour au lendemain. Affaiblie par son intervention, Debbie Stevens est forcée de se mettre en congé maladie. Sa patronne, également en convalescence, n'hésite pas à la réprimander : "elle m'a dit que je ne pouvais pas aller et venir à ma guise, les gens allaient penser que je bénéficiais d'un traitement de faveur."

Leur relation se détériore à son retour de congé. Sa patronne se transforme en tyran. Elle humilie Debbie Stevens devant ses autres collègues et ne lui rétribue plus ses heures supplémentaires. En outre, elle la mute à 80km des locaux de l'entreprise dans un quartier dit sensible. Stressée et perturbée, Debbie Stevens commence à consulter un psychiatre. Elle décide également, entourée de deux avocats, d'écrire à son entreprise pour se plaindre de l'humiliation et de la pression qu'elle subit. Mal lui en a pris, elle est licenciée sur le champs. L'affaire est à présent portée devant la justice et elle pourrait rapporter des millions à Debby Stevens. Celle-ci affirme pourtant ne pas regretter son geste: elle a pu sauver une vie.

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