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Boissons sucrées: une coalition veut plus d'actions des commerces et gouvernements

Boissons sucrées: une coalition veut plus d'actions
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MONTRÉAL - La Coalition poids veut convaincre les marchés d'alimentation de revoir leur politique d'étalage des boissons sucrées. Elle souhaite aussi que les kiosques de restauration rapide cessent de proposer systématiquement des boissons sucrées à leurs clients.

De façon plus large, la Coalition québécoise sur la problématique du poids voudrait que tous les décideurs de l'industrie, de même que les gouvernements, réduisent la disponibilité des boissons sucrées et leur attrait, surtout dans les lieux fréquentés par les jeunes.

Au cours d'une rencontre avec la presse, mardi à Montréal, la coalition a de nouveau exposé ses revendications quant aux boissons sucrées et aux boissons énergisantes, en adressant plus particulièrement ses recommandations à chaque intervenant.

Sa directrice, Suzie Pellerin, demande aux gouvernements provincial et fédéral d'interdire la vente de boissons sucrées dans les édifices relevant de leur compétence, surtout ceux qui sont fréquentés par des jeunes. Elle n'aime pas non plus voir les pharmacies vendre ces boissons sucrées.

À l'heure actuelle, ces boissons ne se retrouvent plus dans les écoles primaires et secondaires, mais on les retrouve encore dans des écoles privées, parce qu'elles y représentent une source de revenus, a rapporté Mme Pellerin.

Elle a souligné que des villes ont déjà fait un pas en interdisant la vente de boissons énergisantes dans les établissements municipaux. Il s'agit d'Amqui, Causapscal, Rimouski, Havre Saint-Pierre, Salaberry-de-Valleyfield, Roberval, Mont Saint-Hilaire et Saguenay.

La coalition s'adresse aussi aux kiosques de restauration rapide, qui proposent systématiquement des boissons sucrées avec leur menu, plutôt que du lait, de l'eau ou des jus.

Elle souhaite aussi que les supermarchés et dépanneurs cessent de donner autant de place et d'importance aux boissons sucrées.

«Est-ce qu'on pourrait limiter le nombre de fois en épicerie où on se trouve devant des boissons sucrées? On en a à côté des croustilles, à côté de l'eau; en bout d'allée il y a les boissons énergisantes. Il y a une multitude d'endroits dans l'épicerie où on en trouve. Déjà, limiter le nombre de fois où on en trouve, ce serait déjà un pas intéressant», a opiné Mme Pellerin.

Pour faire valoir son point de vue, la coalition a déjà témoigné devant un comité parlementaire à Ottawa et a fait ses représentations auprès du gouvernement du Québec.

Elle va bientôt s'attarder aux détaillants, souhaitant en convaincre un qui donnera l'exemple. «On espère voir un leader qui répondrait aux besoins du consommateur. Il y a des détaillants qui se sont déjà 'positionnés' santé, qui vont chercher ce segment-là, et qui pourraient y voir une opportunité. Mais il faut minimalement engager le dialogue. Et si ça ne fonctionne pas, il est clair qu'une réglementation, à ce moment-là, sera demandée», a admis Mme Pellerin.

Réaction

Du côté de l'industrie des boissons sucrées, on plaide le libre choix du consommateur.

Martin-Pierre Pelletier, conseiller spécial pour l'Association des embouteilleurs de boissons gazeuses du Québec, fait valoir que les entreprises de ce secteur offrent non seulement des boissons gazeuses, sucrées et non sucrées, mais aussi de l'eau embouteillée et des jus.

«Les autres aussi ne sont pas loin à côté des caisses (enregistreuses), a souligné M. Pelletier en entrevue. On offre une vaste gamme aux gens pour remplir leurs besoins.»

Selon lui, le rôle de l'industrie consiste à offrir différents choix et à laisser le consommateur décider, tout en lui donnant l'information nécessaire par le biais de l'étiquetage, ce que l'industrie fait déjà, indique-t-il.

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