Arthur Comeau, Gabriel Louis Bernard Malenfant et Jacques Alphonse Doucet sont des originaux sympathiques. Mieux connu sous le nom de Radio Radio, le coloré trio a bien voulu parler de son nouvel album «Havre de Grâce», à quelques heures du lancement -endiablé!- de mardi soir, au Club Soda de Montréal.
«Cela fait une couple de semaine qu'on est en répétition. On est très excités, on a hâte que ça sorte!», ont-ils dit à l'unisson. «Ce soir, on lance nos nouvelles tounes, on les lance aux fans. Cet album va être bon pour faire chanter et danser les fans encore plus, encore une fois», a ajouté l'un d'eux.
C'est en Louisiane et en Nouvelle-Écosse qu'ils ont trouvé leur inspiration pour créer ce troisième opus. Un album au titre évocateur, fort différent de leur fameux «Belmundo Regal».
«On a toujours fait de la musique pour se faire prendre au sérieux même si nos chansons sont un peu drôles. Ce nouvel album montre un peu la maturité d'où on en est dans nos vies et dans la musique. C'est encore le fun, il y a des chansons dansantes, mais il y a aussi des chansons plus sérieuses, plus artistiques.»
Havre de Grâce c'est aussi le nom d'une ville dans le Maryland, le nom d'un cheval aux États-Unis et celui d'une école de vie. Car Havre de Grâce possède un côté plus ésotérique.
«Le premier disque était un objet», ont-ils expliqué. «Nous avions une opinion sur l'objet. C'était un homme par rapport à un objet; un homme qui voyage, qui s'ouvre l'esprit et qui expérimente la compassion et le courage, ce qui lui permettait de découvrir d'autres peuple, le monde par rapport à l'objet qui représentait l'égo.»
Pour «Havre de Grâce», on parle plutôt d'intangibilité.
«Tu regardes la pochette et il n'y a pas d'objet. Il y a comme des divisions, tu ne sais pas si c'est la lune, si c'est la plage, c'est un peu l'eternal scape, l'ouverture. Comme le dit le Petit Prince: L'essentiel est invisible pour les yeux. C'est un peu ça, le "Havre de grâce". On se retrouve tous au niveau énergétique. Cela a donné une entité composée d'une tonne de différentes unités. C'est éclectique mais ça fait un tout, car au niveau énergétique, tout est au "Havre de Grâce", tout est relié.»
Lorsque l'on s'informe des collaborateurs de l'album, les gars répondent en riant: «Avec nous, ce qui est drôle c'est qu'on a toujours l'intention d'écrire avec des big names, mais qu'on finit toujours par écrire avec des big souls. Donc on termine avec des amis qui sont aussi musiciens et qui participent à l'album.»
Dans ce groupe d'amis fous de musique, on compte Georgette LeBlanc, poète acadienne bien connue et lauréate du prix Félix-Leclerc et sa petite fille de six ans Eva, qui ont prêté leurs voix au refrain de la pièce Galope, les percussionnistes Julien Sagot et Stéphane Bergeron du groupe Karkwa et les voix de Poncho French et de Pierre Kwenders, entre autres.
«Dans cet album, on joue avec les mots à un nouveau niveau. On a toujours joué avec les mots, maintenant on va à l'extrême. C'est un album à écouter plusieurs fois pour décoder les inside jokes», a affirmé le trio.
Suite à leur spectacle surprise de dimanche dernier à la Sala Rossa - «sold out bien plus vite qu'on s'y attendait!» - et au lancement qui, au moment d'écrire ces lignes, pouvait être qualifié de véritable succès, Radio Radio devra s'attendre à une foule d'admirateurs fidèles au rendez-vous partout où les mènera cette nouvelle tournée. (Québec, Ottawa, Toronto, Louisiane...)
«Nous revenons pour les Franco dans un spectacle magique, comme vous n'avez jamais vu Radio Radio, ni même personne d'autre au Québec», ont-ils ajouté, mystérieux.
Le reste du secret, résolument bien gardé, sera divulgué sur la scène des FrancoFolies, le 14 juin prochain.
Informations sur la tournée québécoise: http://www.laradioradio.com/
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