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Line Beauchamp veut discuter d'une commission sur la gestion des universités

Prête à discuter avec les étudiants, mais pas de la hausse
PC

La ministre de l'Éducation Line Beauchamp se dit prête à discuter avec les étudiants, mais seulement de la question de la gestion des universités. Au cours d'une conférence de presse impromptue, organisée dimanche après-midi à Montréal, elle a réaffirmé la fermeté «totale» du gouvernement au sujet de la hausse des frais de scolarité.

La FEUQ avait adopté samedi une résolution demandant la création d'un organisme de surveillance des fonds publics utilisés par les universités.

«J'ai pris acte de la proposition de la FEUQ et je suis tout à fait disposée à en discuter», a déclaré la ministre. Elle a ajouté qu'il s'agit là d'un «bon sujet de discussion», sous-entendant que celui de la hausse des frais de scolarité n'en était pas un.

Line Beauchamp a répété que le gouvernement resterait «ferme» et ne reculerait pas sur la hausse des droits universitaires, malgré dix semaines de grève étudiante.

La ministre veut en revanche associer les étudiants à la gestion des administrations universitaires. «Ils ont leur mot à dire», a-t-elle précisé. Line Beauchamp veut ainsi créer une commission indépendante et permanente sur la saine gestion des universités, dans laquelle siégeraient les représentants des différentes associations étudiantes.

Cette commission veillerait à la transparence de la gestion des universitaires et au contrôle des rémunérations.

Line Beauchamp s'est également dite ouverte à discuter de modifications du régime des prêts et bourses afin de favoriser l'accessibilité aux études.

Un pas dans la bonne direction

L'invitation lancée par Line Beauchamp a été accueillie avec optimisme par la FÉUQ et la FÉCQ, qui y ont vu un signe que les pressions exercées par les étudiants depuis février commençaient à porter fruits. «Avec cette proposition, la ministre reconnaît qu'il y a un problème du côté de la gestion des universités, ce qui est déjà quelque chose», a déclaré Martine Desjardins, qui a été réélue à la tête de la FÉUQ ce week-end, en entrevue téléphonique avec La Presse Canadienne.

«Je le vois comme une ouverture, comme un pas dans la bonne direction», a pour sa part affirmé Léo Bureau-Blouin, porte-parole de la FÉCQ. «Mais c'est sûr que la crise est loin d'être terminée. Il ne faut pas oublier que le noeud du problème est la hausse des droits de scolarité.»

Le fait que Line Beauchamp ait insisté sur sa détermination à maintenir la hausse n'a pas paru inquiéter la présidente de la FÉUQ. «Les droits de scolarité sont intimement liés à la gestion des universités, alors nous n'aurons pas le choix d'aborder ce sujet au cours des discussions», a fait valoir Mme Desjardins.

De son côté, le coporte-parole de la CLASSÉ, Gabriel Nadeau-Dubois s'est indigné que Mme Beauchamp n'ait pas spécifiquement invité l'organisation à prendre part aux pourparlers. «On a été exclus de la table des négociations par la ministre, pour nous c'est inacceptable», a-t-il tranché alors que les membres de la CLASSÉ étaient réunis au Cégep de Drummondville pour discuter de l'offre de Line Beauchamp et de la suite des choses. «On demande aux autres organisations étudiantes de respecter l'engagement qu'elles ont pris publiquement il y a deux semaines et de refuser de négocier en notre absence.»

Selon Martine Desjardins, la FÉUQ a bien l'intention de tenir parole et de présenter un front uni au gouvernement. «Il est important que tout un chacun puisse avoir voix au chapitre. En ce sens, la FÉUQ exige que la FÉCQ et la CLASSÉ soient invitées à la table», a-t-elle dit dans un communiqué émis dimanche soir, dans lequel elle déplore la stratégie «diviser pour mieux régner» que le gouvernement semble avoir adoptée.

Mme Desjardins a précisé que son organisation communiquerait avec le bureau de Mme Beauchamp dans les prochains jours pour parler des modalités d'une éventuelle rencontre. D'ici là, la FÉUQ entend poursuivre ses moyens de pression, notamment par le biais d'une publicité radio qui sera diffusée dès lundi et d'une manifestation qui se tiendra mercredi à Montréal.

Avec la Presse canadienne

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