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Sylvie Bernier: la maman de l'équipe olympique canadienne prépare ses troupes (ENTREVUE)

Entrevue: Sylvie Bernier, la maman de l'équipe olympique canadienne
PC

Rencontrant ces jours-ci les 250 membres de l’équipe olympique canadienne dont elle est la chef de mission adjointe, Sylvie Bernier affirme miser sur son passé de médaillée olympique, ses expériences aux Jeux de Turin et de Pékin, et ses aptitudes en tant que mère pour mener la barque du Canada aux JO de Londres.

Évoluant aux côtés de Mark Tewksbury à la direction générale, Sylvie Bernier supervisera tous les aspects concernant le pays aux Olympiques (athlètes, entraineurs, soins médicaux, transports, sécurité, attachés presse, etc.) et s’assurera d’optimiser l’environnement des athlètes pour qu’ils puissent se concentrer sur leurs performances. Puisque les Jeux sont souvent le théâtre d’événements déstabilisants, l’équipe de mission est présentement réunie à Montréal pour arriver fin prête à Londres. «Notre objectif est de parler de toutes les éventualités que l’on croit impossibles, d’échanger sur nos expériences passées et d’élaborer des plans tactiques en cas de crise», explique Sylvie Bernier.

À titre d’exemple, notons les attentats terroristes de 1996, la situation de Joannie Rochette en 2010 ou la blessure de la patineuse artistique, Marie-France Dubreuil, lors de la première mission de Bernier à Turin, en 2006. «J’ai été profondément marquée par l’histoire de Marie-France et de son partenaire Patrice Lauzon, qui étaient assurés d’une médaille avant la blessure. Je les ai accompagnés pendant leur réflexion, je les ai vus signer les papiers pour se retirer de la compétition et vivre une énorme tristesse. Trois semaines plus tard, lors des Championnats du monde à Calgary, je regardais leur programme court à la télé et je me suis dit que je ne pouvais pas manquer la finale. J’ai pris l’avion, et j’étais tout près d’eux – en train de pleurer – quand ils ont reçu leur médaille d’argent. Je voulais fermer le dossier Turin avec eux.»

Deux ans plus tard, alors que des plusieurs groupes profitent des Jeux de Pékin pour défendre leurs causes (droits humains, liberté d’expression, environnement, liens géopolitiques avec le Tibet), Bernier se souvient principalement d’un cas médical. «Avant la cérémonie d’ouverture, la nageuse montréalaise Victoria Poon a attrapé la picote. Étant donné qu’aucun Chinois n’est vacciné contre la maladie, elle a été mise en isolation pendant une semaine et elle n’a pas pu prendre part aux compétitions. Mine de rien, on devait éviter une épidémie et nous assurer que les médias n’en fassent pas toute une histoire.»

Après avoir assisté aux Jeux de Montréal avec ses yeux d’enfant en 1976 et être devenue la première Québécoise à remporter une médaille d’or olympique en 1984, Sylvie Bernier a été témoin du virage commercial du mouvement olympique, qui a entrainé l’arrivée des commandites dans la vie des athlètes et l’augmentation du nombre de villes désirant accueillir les Jeux au cours des décennies suivantes. À Londres, l’ancienne plongeuse fera donc partie de cette énorme machine qui attend la venue de plus de 15 000 athlètes et 20 000 journalistes, en offrant son soutien aux Canadiens pour qu’ils atteignent l’ambitieux objectif du COC: soit de terminer dans le top 12 au chapitre du nombre de médailles.

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