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Salon du livre de Québec: les jeunes sont au rendez-vous, constate entre autres Dany Laferrière

Salon du livre de Québec: Tasse toé «mononcle»!
Carl Langelier

(QUÉBEC) Dany Laferrière n’a pas le choix que d’arriver à ce constat: la jeunesse est en train d’envahir l’industrie du livre. «Y en a beaucoup qui achètent des livres pour leur maman et papa en cadeau, sans qu’ils le sachent, et par pur plaisir! Ils ont mis de l’argent de côté et regardé dans la bibliothèque ce que leurs parents aiment, c’est très émouvant.»

Jeunes par milliers

Sur le plancher du Salon international du livre de Québec, les vedettes sont là: India Desjardins, Kim THÙY, Francine Ruel, Jean-François Lisée, Josée Distasio et les autres. Bien sûr, leurs kiosques sont populaires…mais dans ceux des auteurs jeunesses, c’est la folie furieuse. Le porte-parole du Salon, Dany Lafferrière, se lance: «Pour les jeunes, un livre doit être vu, touché, aimé, bousculé même; ça va être difficile de faire ça avec les tablettes électroniques. Il ne faut pas laissé arriver aux livres ce qui est arrivé avec les animaux, des jeunes qui n’ont jamais vu un âne de leur vie, on veut que les jeunes voient des livres.»

À deux pas, Yvon Brochu, auteure de «Galoche», commence à manquer de signets. Avec 12 romans et 150 000 copies vendues, il a énormément d’adeptes. Ainsi, l’auteur se lève et crie aux centaines de jeunes qui attendent dans la file pour un autographe: :«Le chien Galoche ne dit pas:"j’en ai ras le bol!" Il dit?... Et tous en cœur de répondre: "j’en ai ras le poil".»

Plus loin, Albin Michel. Le créateur, déguisé en Géronimo Stilton, dédicace livre après livre... et ils sont des centaines à attendre depuis plusieurs heures: «Les nouvelles générations grandissent bien, lire un bouquin ça demande patience et effort autant que t’attendre en file pendant des heures, ces jeunes ont une curiosité à toute épreuve et ça, c’est un beau cadeau.»

Là bas, encore une foule…encore des jeunes. Yoann, l’illustrateur de Spirou et Fantasio, s’exécute: «Les jeunes sont extraordinaires, on peut leur parler de sujets contemporains comme la paix, l’écologie, le pouvoir. On peut critiquer la société et ils embarquent; le salon me permet de mesurer les traces qu’on laisse dans leur mémoire à 5000 km de chez nous.»

Les vedettes

Bien sûr, les adultes ont leur place. Des 67 000 visiteurs attendus, la majorité a feuilleté son premier livre voilà bien longtemps et il y en a pour tous les goûts. George Laraque et «La force d’y croire». «Volte-face et Malaise» de Rafaële Germain. Denise Bombardier et son «Anglais-un amour fou qui n’a pas d’âge»... Elle nous dira au passage, entre deux dédicaces, que «l’amour fou, on en parle pas! On le vit et on l’espère.»

Le coup de cœur: «L’intégral» de Charles Aznavour... Toutes les paroles des chansons de l’icône entre les mains. Croisé sur les marches du Capitole où il donnait un spectacle le soir même, le «Grand» avait perdu la voix; il nous a renvoyé sourire aux lèvres à la préface de son livre: «J’ai réussi, me semble-t-il, à m’approcher de la pensée de mes contemporains, à les faire sourire, rêver, se souvenir et les bousculer aussi par mes audaces et c’était toujours en enveloppant mes paroles de papiers de soie.»

Johanne Mongeau, directrice des communications, avoue que les irréductibles ne se mélangent pas avec ceux qui viennent voir des vedettes. «Les bouquinistes, les vrais, ont les croisent la semaine; c’est plus calme, il y a moins de monde, ils ne se font pas bousculer. Ce sont eux qui peuvent passer des heures dans «L’Espace de la diversité» à explorer la littérature catalane.

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