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Un travailleur dénonce la discrimination syndicale dans la construction

Discrimination syndicale dans la construction
Getty Images

(Radio-Canada.ca) - Un travailleur de la construction rencontré par le journaliste Gino Harel, de l'équipe d'Enquête de Radio-Canada, affirme être incapable de se trouver du travail au Québec depuis qu'il a joint les rangs de la FTQ-Construction, il y a six ans.

Hugo Boisvert, un mécanicien industriel, a expliqué que les entreprises de son domaine embauchaient majoritairement des syndiqués du Conseil provincial, aussi appelé l'International.

Incapable de subvenir aux besoins de sa famille au Québec, il a dû s'expatrier dans l'Ouest canadien, et même en Afrique, pour travailler. Ses relations familiales en ont souffert, et il est aujourd'hui en dépression.

M. Boisvert a fourni à Enquête un enregistrement d'une employée de la Commission de la construction du Québec (CCQ) qui tentait de l'aider, dans lequel elle lui conseillait de changer de syndicat. La CCQ doit normalement rester neutre dans ces dossiers.

Le coordonnateur à la direction générale de la CCQ, Louis-Pascal Cyr, reconnaît que ce n'était pas la chose à faire, mais dit comprendre que cela se soit fait « dans un contexte de relation d'aide ».

Le mécanicien industriel dit avoir dénoncé à la CCQ plusieurs employeurs qui l'ont refusé à cause de son allégeance syndicale. Mais l'organisme rappelle que les dossiers du genre sont complexes et nécessitent une preuve solide.

Les syndicats se sont toujours prononcés contre toute forme d'intimidation ou de discrimination dans l'embauche.

Pour sa part, Hugo Boisvert encourage d'autres travailleurs à dénoncer ce genre de comportement à leur tour.

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