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L'événement « Nous? »: À notre tour de parler...

L'événement « Nous? »: À notre tour de parler...

Mais quelle énergie circule au Monument-National depuis midi déjà! Penser, se remettre en question, nous remettre en question, vouloir avancer. Voilà ce que propose « NOUS? » sous les magnifiques textes cités à la chaîne par plus de 70 citoyens venus de toutes parts. L’ambiance impose une purification de nos esprits, un retour à la source, l’essentiel. Qui sommes-nous véritablement? Comment pouvons-nous progresser?

Ils ont été plusieurs à nous donner des frissons par la puissance de leurs dires. Alain Farah, Michèle Lalonde, Louise Bibish Mumbu, Evelyne de la Chenelière, Victor Diaz Lamich, pour n’en nommer que quelques-uns, ont lu des textes criants d’émotions au sujet d’une société dans laquelle il y a encore beaucoup à faire.

Jean Barbe a pour sa part reçu certainement l’une des plus grandes ovations à la fin de son discours. Et avec raison. Lui qui a affirmé qu’il fallait « Vivre mieux. Pas plus riche. Mieux. » nous a offert un texte qui proposait une jonglerie plus qu’habile des mots. On pense ici entre autres à son allusion, non au « Parlement », mais bien au « Parle et ment ».

Le groupe Loco Locass, précédé d’une belle prestation de Samian qui ne s’est pas gêné pour dénoncer les torts du Plan Nord, a lui aussi fait lever l’audience du Monument-National. Avec des affirmations telles : « Le verbe faire est un verbe qui se perd. » et « La seule faute icitte, c’est de s’taire. », le groupe n’a fait qu’alimenter le « vouloir agir » planant au-dessus de « NOUS? ».

Il devient ici primordial de réaliser à quel point ce genre d’événement est rare dans notre Québec d’aujourd’hui. 12 heures consécutives de contenus extrêmement riche et puissant en rapport à notre culture, notre situation actuelle. En rapport à nous, peuple québécois. Il est donc de mise de saluer sincèrement l’initiative de Sébastien Ricard, sans qui ce projet n’aurait pas vu le jour.

C’est Pierre-Laval Pineault qui a assuré l’animation du grand « marathon de la parole » comme il l’a ainsi qualifié avec un brin d’humour.

L’événement restera, sans l’ombre d’un doute, gravé dans notre mémoire collective et, osons l’espérer, aura fait un pas de plus vers un Québec meilleur.

L'ÉVÉNEMENT EN IMAGES (la suite ci-dessous)

Nous?

Nous?

« Être libre, c’est être libre de penser. » - René Lévesque

À mi-chemin entre la journée historique du 22 mars dernier et celle du 22 avril prochain, promise comme étant tout aussi importante, l’heure est à la prise de conscience en ce « printemps québécois » qu’est celui de 2012.

La question que l’on se pose tout au long de la journée?

« Comment rendre visible, opérante la liberté qui nous caractérise et qui nous échappe en même temps? La révéler? »

Ce sont des textes originaux et écrits pour l’occasion qui se font entendre sur scène, tous plus criants de vérité les uns que les autres. Les orateurs s’enchaînent depuis maintenant quelques heures pour nous partager leurs pensées face à la société actuelle du Québec de 2012.

« Justice veut dire paiements en versements égaux. » nous a dit une étudiante en grève.

« Et si on disait « Nous autres » parce qu’on veut pouvoir dire « Eux autres »? » a posé Camil Bouchard.

« Il y a dans les yeux du peuple québécois un « No bullshit! ». » s’est écrié Pol Pelletier qui a livré un discours intense sur le (jadis) mouvement féministe du Québec.

« Il nous faudra réapprendre à dire que nous voulons vivre dans des sociétés et non pas dans des économies. » a affirmé un Dominic Champagne en feu face à la situation environnementale et ses gestionnaires du moment.

« On se retrouve dans une espèce de chacun pour soi qui n’en finit plus de nuire à chacun. » a pour sa part lancé Martin Léon lors de son discours honnête, humble et accusateur du gouvernement Charest.

Gabriel Nadeau-Dubois, désormais célèbre porte-parole de la CLASSE, a pour sa part insisté pour dire que « l’école de la grève aura été la meilleure des formations » et que « l’histoire du Québec ne pourra plus se lire sans s’y arrêter » en parlant du mouvement étudiant particulièrement actif depuis maintenant plusieurs semaines.

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