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EXCLUSIF - Un 2e album pour Chinatown : Comment j'ai explosé

Un 2e album pour Chinatown : Comment j’ai explosé

Trois ans après avoir fait sa marque dans le paysage pop québécois avec l’album Cité d’or, le groupe montréalais Chinatown lancera le 2 mai avec Comment j’ai explosé, un second album ambitieux.

Sans délaisser la pop qui a fait le charme de Cité d’or, Chinatown y garnit son répertoire de détours indie-rock et électroniques illustrant les préoccupations musicales de ses membres: Félix Dyotte (chant, guitares), Pierre-Alain Faucon (chant, claviers), Julien Fargo (guitares, claviers, choeurs), Toby Andris Cayouette (basse, claviers) et Maxime Hébert (batterie).

Comment j’ai explosé est comme une déclaration d’amour aux vieux synthétiseurs analogiques, une idylle qui a débuté lorsque Toby Andris Cayouette a apporté avec lui un de ses Juno au local de pratique. C’est un clin d’oeil à divers contemporains qui

nourrissent l’univers du groupe (Blonde Redhead, Gorillaz, Beach House), mais aussi une profession de foi envers tout ce qui a fait Chinatown : la littérature, la poésie, la chanson française, le britpop d’hier à aujourd’hui, le rêve, la romance de même

qu’une certaine dissidence.

Des pièces comme «Vivre les pieds nus», «Tôt ou Tard» et «Culpabilité» illustrent son fil conducteur: un sentiment de décalage par rapport à la rigidité de la vie moderne, la quête d’un monde meilleur, fut-elle par la fuite dans l’imaginaire, le refuge dans l’intimité ou la dérision de l’oppresseur. Nées des plumes raffinées de Félix Dyotte et de Pierre-Alain Faucon, les pièces ont cependant reçu un apport accru de leurs camarades, résultant en le travail le plus collectif du groupe à ce jour.

Celui-ci prend une tangente épique sur «Les Chats perdus», «Dors» et «Le Serment venimeux», des chansons dépassant souvent le cap des cinq minutes, toutes en mouvements et en en thèmes musicaux fignolés, tandis qu’«Adeline», «Le Baron du Château Clark» et «La Vie rêvée» renouent avec le Chinatown de la première heure: accrocheur.

Les fans de longue date seront vont retrouver «Cassez-moi la tête», un titre qui figure au répertoire live du groupe depuis longtemps, mais surtout «Retour à Véga», un tube de Pierre-Alain Faucon et Félix Dyotte antérieur à Chinatown, popularisé par The Stills et que le groupe a choisi de se réapproprier.

Issues pour la plupart d’un blitz d’écriture survenu au terme des tournées pour Cité d’or, qui ont notamment mené le groupe en France et en Suisse, les chansons ont été couchées sur ruban en mai et juin 2011 au studio Breakglass.

Épaulé par l’ingénieur de son Jace Lasek, leader de la formation The Besnard Lakes connu pour son travail de réalisation avec Wolf Parade, Suuns, The Stars et Land of Talk, le groupe s’est chargé lui-même de la réalisation de l’album, pour ensuite en confier le mix à John Goodmanson, un Américain ayant prêté sa touche à des albums classiques de Death Cab for Cutie, Blonde Redhead,Girls, Nada Surf et The Posies. .

Comment j’ai explosé comprend aussi les dernières contributions du batteur Gabriel Rousseau, qui a quitté les rangs du groupe au terme de l’enregistrement afin de se consacrer à ses projets solo.

Les racines de Chinatown remontent aux années 1990, soit aux débuts de l’amitié et du partenariat entre Félix Dyotte, ex-membre du combo ska-pop The Undercovers, et Pierre-Alain Faucon, auteur-compositeur aux ambitions chansonnières. La paire s’amuse sur différents projets, mais n’articule vraiment ses intentions musicales qu’à partir de 2006, moment auquel il recrute Julien, Gabriel et Toby. L’aventure débute sur les chapeaux de roues avec un premier mini-album (L’Amour, le rêve et le whisky, 2008), puis une tournée en Chine qui cimente l’équipage et prépare le terrain pour son premier album. Réalisé par Gus Van Go et Werner F., Cité d’or vaut au groupe deux nominations au gala de l’ADISQ 2010 dans les catégories album pop-rock et découverte, le prix révélation de l’année Radio-Canada 2009-2010 de même que le prix chanson révélation de la SOCAN 2010.

Source : Tacca Musique

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