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Entrevue exclusive avec Gotye: Humble et ce, 130 millions de clics plus tard...

Entrevue exclusive avec Gotye: Humble et ce, 130 millions de clics plus tard...
Myriam Lefebvre / Huffington Post Quebec

Le Théâtre Corona était rempli vendredi soir pour la première venue à Montréal de l’artiste, chanteur et musicien australien, Wouter de Backer, aussi connu sous le nom de Gotye (Se prononce Gauthier). Il fallait s’y en attendre, avec plus de 134 millions de clics sur Youtube pour sa chanson Somebody That I Used to Know, les fans montréalais attendaient plus qu’impatiemment de voir et d’entendre son matériel…

Le Huffington Post Québec a rencontré Gotye quelques heures avant sa prestation. Voici l’entrevue en intégralité.

Q. Revenons dans le temps. Il y a un an, aurais-tu pensé qu’un an plus tard, tu voyagerais partout à travers le monde pour présenter ton plus récent album, Making Mirrors?

R. Je croyais que l’album aurait bien des chances de voyager à travers le monde, mais je ne m’attendais peut-être pas à faire autant de spectacles et ce, dans un aussi grand nombre de villes différentes. Je m’attendais à faire une tournée certes, mais sans doute pas de cette envergure.

Q. Avais-tu déjà pensé offrir un concert à Montréal?

R. Oui, vraiment! Je me suis déjà produit à Vancouver et Toronto dans le passé, mais jamais à Montréal. Je sais qu’il s’agit d’une ville musicale extrêmement surprenante et aussi, très tendance actuellement. J’avais donc hâte d’y être et aussi de visiter les environs.

Q. Le «buzz» entourant la chanson Somebody That I Used to Know est immense, avec plus de 100 millions de clics YouTube durant les mois passés…

LA question : Es-tu encore sain d’esprit?

R. Je n’ai jamais été sain d’esprit… (Rires) Non, tout ça devient un peu fou, mais cela ne change en rien ma personnalité.

Q. Tu as travaillé si longtemps pour ton album Making Mirrors et maintenant tu te retrouves au sommet des palmarès musicaux aux côtés de Katy Perry, Rihanna et Coldplay entre autres. Comment te sens-tu dans toute cette vague de popularité?

R. C’est fou…et c’est cool! Mais c’est fou! J’ai toujours su au fond de moi que je pouvais réussir en faisant de la musique pop, avec une bonne direction et aussi avec l’intention d’y donner un bon son; de bonnes sonorités et des «feelings». Mais reste que, pour moi, c’est extrêmement surprenant et j’en suis heureux! On ne s’attend jamais à créer un engouement aussi grand. Maintenant, je suis seulement hâtif de voir comment les prochains mois se dérouleront.

Q. Somebody That I used to Know est une chanson très delicate, douce et sensible. D’où vient l’idée de cette chanson? Quelle est son histoire?

R. Je voulais refléter ma vision de toutes mes relations passées au fil du temps et cette idée d’inconnu qui l’en ressort lorsque ces histoires se terminent. Je voulais donc intégrer quelques souvenirs de mes relations antérieures à cette chanson. J’y ai aussi ajouté un peu de fiction.

Q. As-tu beaucoup de «Somebody That I used to Know» dans ta vie?

R. (Rires) Euh…non! Pas beaucoup du moins! Il n’y a pas beaucoup de filles à qui je ne voudrais pas reparler aujourd’hui. Beaucoup de gens potinent sur la réelle histoire derrière cette chanson, mais il n’y en a pas vraiment. Je n’ai pas d’étrange ex-copine et il n’y a pas non plus de fille bizarre qui tente de savoir la vérité sur ma chanson… Cela dit, j’essaie de garder contact avec les gens qui ont fait partie de ma vie, même si je n’en ai pas trop le temps!

Q. Certaines personnes disent après avoir écouté l’album Making Mirrors en intégralité, qu’ils ne s’attendaient pas à ce que ta musique soit aussi joyeuse et aussi rythmée par moment, bien sûr en faisant référence à Somebody That I Used to Know et à des titres comme Easy Way Out ou I Feel Better. Comment expliques-tu cette différence?

R. C’est vrai que la chanson Somebody That I Used to Know est un peu différente du reste de l’album, mais il s’agit d’une chanson parmi tant d’autres. Souvent, comme les gens n’ont qu’entendu que ce morceau, ils croient que je ne fais que ce genre de pièces et c’est faux. Si l’on écoute tous mes albums, on se rend vite compte que j’aime jouer dans les rythmes, me diriger dans différents genres musicaux.

Q. As-tu une petite idée de ce qui pourrait t’inspirer en vue d’une prochaine galette?

R. Je pense que je vais faire un album avec dix versions de la chanson Somebody That I Used to Know! (Rires) Ça fontionne tellement!

Q. Tu sais que même Tiësto a repris la pièce?

R. (Rires) C’est vrai! J’ai approuvé il n’y a pas si longtemps! Non, sans blague, je crois que je vais vraiment continuer dans la même lignée, avec quelques pièces aux percussions, des chansons plus rythmées, d’autres moins!

Q. Tu as donné de nombreux concerts en Europe durant les mois passés. Ton spectacle a-t-il évolué au fil des mois?

R. Oui! Il y a eu beaucoup de développement. D’abord, nous avons un guitariste de plus pour ajouter du dynamisme au spectacle… une énergie supplémentaire à notre son! Il y a également des chansons que je ne jouais pas dans le passé et que j’ai ajoutées à nos performances sur scène, comme la pièce Thanks For Your Time que je joue depuis mon passage à la Maroquinerie, à Paris. Je crois que les spectateurs seront aussi surpris par les percussions! Le spectacle offre de belles envolées musicales…

Sur le plan visuel, les fans verront quelques projections sur scène. Nous avons ajouté quelques images supplémentaires au cours des derniers mois.

Q. En terminant, je te propose un trio rapide de questions…

1. Avec quel artiste ou groupe musical souhaites-tu jouer un jour?

2. Quel est ton vidéoclip favori?

3. Nomme quelque chose qui te fait penser à Montréal…

R. 1. Godley & Creme

2. Curare de Bogdan Irkük (Bulgari)… Ce vidéo disco est un peu lugubre et étrange, mais j’adore!

3. Arcade Fire (Rires) Ai-je le droit de dire ça?

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