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Budget Flaherty: l'opposition dénonce un fardeau accru pour les provinces

Budget Flaherty: l'opposition dénonce un fardeau accru pour les provinces
CP

OTTAWA - Ce sont notamment les provinces qui paieront le prix du retour à l'équilibre budgétaire du gouvernement fédéral dans trois ans, ont dénoncé les partis d'opposition à Ottawa au jour dépôt du budget fédéral.

Le gouvernement conservateur impose des compressions s'élevant à 5,2 milliards à l'appareil d'État, provoquant le départ de 19 200 fonctionnaires, dans un budget austère axé sur l'élimination du déficit en trois ans.

Même si les transferts aux provinces resteront en principe inchangés, des mesures mise de l'avant dans ce budget alourdiront par ricochet le fardeau que devront assumer les provinces.

En faisant passer l'âge d'admissibilité aux prestations de retraite de 65 à 67 ans, de même que le supplément de revenu garanti, le gouvernement obligera les provinces à débourser d'avantage en aide sociale pour les plus pauvres.

L'opposition officielle a rappelé qu'une telle mesure ne figurait pourtant aucunement dans la plateforme électorale conservatrice, au printemps dernier.

Les transferts en santé, même s'ils continueront d'augmenter de 6 pour cent pour les cinq prochaines années, seront par la suite de 3 pour cent.

«Les conservateurs se sont fait élire sur la promesse de créer des emplois. À la place, aujourd'hui, on apprend qu'ils vont mettre la hache dans les pensions de retraite et les services de santé. C'est une énorme trahison», a tranché le chef néo-démocrate Thomas Mulcair.

L'opposition dénonce par ailleurs qu'aucune somme n'ait été réservée pour compenser les provinces pour ce qu'elles devront débourser afin de mettre en vigueur la loi durcissant la justice criminelle que les Communes viennent d'adopter, notamment pour construire de nouvelles prisons.

«C'est un budget qui est vraiment mauvais pour les relations entre les provinces et le gouvernement fédéral, parce que c'est clair que c'est les provinces qui vont payer le prix si cher pour les coupures qui viennent maintenant du gouvernement fédéral», a soutenu le chef libéral Bob Rae.

Le chef du Bloc québécois, Daniel Paillé, a cité à l'appui la fin d'un projet pilote qui prolongeait de cinq semaines les prestations d'Assurance-emploi pour les travailleurs dans les secteurs touristiques et forestiers. Cela permettait de combler le vide entre la fin des prestations et le début du travail saisonnier.

«Les cinq semaines, les gens vont faire quoi durant le trou noir? Ils vont aller sur les crédits des provinces. C'est un budget où l'on pellette dans la cour des provinces un certain nombre de dépenses que le gouvernement fédéral ne veut plus assumer», a-t-il avancé.

Il a aussi souligné le silence du budget sur le rattrapage espéré au niveau des transferts pour l'éducation post-secondaire et universitaire. Une autre charge pour les provinces selon lui.

De façon générale, l'opposition accuse les troupes de Stephen Harper d'avoir oublié les gens ordinaires et d'aller piger dans les poches de travailleurs et retraités.

«C'est totalement inadmissible que dans un pays riche comme le Canada on ait encore autant d'aînés dans la pauvreté. M. Harper préfère qu'il y en ait plus», a suggéré M. Mulcair.

L'opposition doute par ailleurs que les coupes de 6,9 pour cent qui s'abattront sur l'appareil gouvernemental épargneront les services aux citoyens.

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