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Grève étudiante: les étudiants québécois promettent de poursuivre le combat

Grève étudiante: les étudiants québécois promettent de poursuivre le combat
Radio-Canada.ca

(Radio-Canada.ca)

Au lendemain d'une manifestation monstre dans les rues de Montréal, les fédérations étudiantes universitaires et collégiales du Québec pressent le gouvernement Charest d'entreprendre des négociations sur l'augmentation des droits de scolarité de 1625 $ sur cinq ans.

En attendant une réponse positive, ils annoncent le début d'une nouvelle phase de manifestation.

La FECQ et la FEUQ assurent que le rassemblement de jeudi, qui a réuni 200 000 personnes, selon leur estimation, n'est pas l'aboutissement de leur mouvement. Outre de nouvelles manifestations, prévues la semaine prochaine, elles entendent saboter en tout temps les sorties publiques des députés libéraux, notamment à l'extérieur de Montréal.

« Il faut transporter la mobilisation hors de l'île de Montréal, en région, pour mettre une pression importante sur les députés libéraux », a fait valoir le président de la FECQ, Léo Bureau-Blouin, « parce qu'il y a plusieurs députés qui regardent la mobilisation à la télévision, un peu comme si ça se passait outre-mer. »

« Il faut rapporter ça près des députés, mettre de la pression au jour le jour, et selon moi, c'est ça qui va faire une différence. Il va venir un moment où, au caucus des libéraux, ils vont dire au premier ministre : « c'est peut-être le temps que tu le règles ton problème, parce que moi, ça nuit à mon travail ».

En conférence de presse, vendredi matin, les deux fédérations étudiantes ont révélé les résultats d'un sondage CROP commandé par la FECQ, qui conclut que 78 % des Québécois souhaitent que le gouvernement Charest négocie. Le coup de sonde révèle en outre que 49 % des répondants sont opposés à la hausse des frais de scolarité, contre 51 % qui disent l'appuyer.

Léo Bureau-Blouin reconnaît qu'une forte proportion de Québécois hésite à appuyer le mouvement de grève « car ils craignent qu'on vienne fouiller dans leurs poches. Aujourd'hui, je veux leur dire qu'on peut maintenir abordables les études universitaires sans augmenter le fardeau fiscal des contribuables », a-t-il plaidé.

Léo Bureau-Blouin propose notamment de hausser les impôts des entreprises de 0,5 % et de restructurer le financement des universités.

Soulignant que les universités québécoises dépensent 5,5 milliards de dollars chaque année, Mme Desjardins affirme également qu'il « est temps qu'on fasse le ménage de cette gestion universitaire et qu'on arrête d'aller piger dans la poche des étudiants et des familles ».

Pour l'heure, le gouvernement Charest reste campé sur ses positions. La ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, a d'ailleurs rappelé la position du gouvernement vendredi.

Lors du dépôt du budget, mardi, le ministre des Finances Raymond Bachand a aussi rejeté une offre de médiation faite par le recteur de l'Université du Québec à Rimouski. Il a indiqué que la décision du gouvernement était prise et qu'il n'y avait rien à négocier.

Près de 200 000 étudiants collégiaux et universitaires du Québec sont actuellement en grève au Québec, selon un autre regroupement étudiant, la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante. Plus de 100 000 autres ont débrayé pour la seule journée de jeudi.

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