TORONTO - Des électeurs de la plus grande ville canadienne sont appelés à se rendre aux bureaux de scrutin, lundi, afin de désigner un successeur à Jack Layton, dont l'aura se fait toujours sentir dans la circonscription qu'il a détenue pendant sept ans jusqu'au moment de sa mort, en août dernier.
La vote, qui aura peu d'impact sur le tableau politique à l'échelle nationale, a à peine retenu l'attention du grand public, alors que les sondages et les experts laissent penser que les néo-démocrates n'auront aucune difficulté à conserver Toronto-Danforth .
«Il y a des gens qui n'ont, à mon avis, pas complètement oublié Jack Layton et cela va peser de façon significative sur la façon dont les gens vont voter», a affirmé Bryan Evans, professeur de science politique à l'Université Ryerson.
«Et en réalité, c'est une circonscription qui a un peu l'habitude de voter pour le NPD (Nouveau Parti démocratique)», a-t-il ajouté.
C'est un professeur de droit, Craig Scott, qui est le candidat néo-démocrate. La veuve de Jack Layton, la députée Olivia Chow, a consacré beaucoup d'énergie dans Toronto-Danforth au cours des dernières semaines pour conserver la circonscription dans le giron du NPD.
Le candidat libéral Grant Gordon se dit confiant de l'emporter. Durant sa campagne, il a même prédit une «orange crush».
Quant aux conservateurs, représentés par le candidat Andrew Keyes, ils n'ont pas mis beaucoup d'efforts dans cette campagne.
Au total, 11 candidats tentent de succéder à Jack Layton, qui avait obtenu une majorité de 16 000 votes lors du scrutin de mai 2011.
Cette élection survient quelques jours à peine avant que le NPD choisisse un successeur à M. Layton à la tête du parti.
Toronto-Danforth, tout juste à l'est du centre-ville de Toronto, est une circonscription diversifiée, connue pour ses importantes communautés grecque, chinoise et autres.
Actuellement, le NPD détient 101 sièges à la Chambre des communes, contre 165 pour les conservateurs. Le Parti libéral du Canada compte 35 représentants à Ottawa.