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Festival Regard au Saguenay: « Le court est magique et essentiel » - Jean-Marc Vallée

« Le court est magique et essentiel » - Jean-Marc Vallée
Jean-François Cyr

Le réalisateur québécois de renommée internationale Jean-Marc Vallée (C.R.A.Z.Y, Victoria : les jeunes années d'une reine, Café de Flore) était un des invités spéciaux du Festival international Regard sur le court métrage au Saguenay, qui a lieu du 14 au 18 mars.

D'abord sur les planches du Cabaret de l'Hôtel Chicoutimi pour offrir, vendredi soir, une performance DJ fort appréciée des festivaliers (et que dire de la folle performance des membres du collectif montréalais Misteur Valaire, plus tard en soirée!), le cinéaste participait samedi à une classe de maître dont l'objectif était d'échanger avec le public sur son expérience professionnelle et humaine dans l'univers cinématographique.

« Je fais ça quelques fois par année. J'adore raconté ce que je vis dans ce milieu tellement stimulant. J'ai apprécié recevoir des André Forcier, Denys Arcand, Pierre Falardeau, Jean-Claude Labrecque quant j'étais étudiant, et c'est la moindre des choses de redonner aujourd'hui. C'est toujours plaisant. J'explique d'où je viens et ce que je fais. Ça vient de l'âme et du cœur. Vraiment, j'aime provoquer le goût de faire des films », explique-t-il en entrevue.

Pour ce fervent défenseur du court métrage, cette formule d'expression artistique est bien plus qu'un format réduit; c'est un langage artistique unique qui doit être abordé comme une œuvre à part entière. Un passage formateur certes, mais également un outil tout aussi puissant qu'un roman, un album de musique ou un long métrage de fiction.

« Le court est essentiel dans le parcours d'un cinéaste, lance M. Vallée, visiblement épris par le sujet. Très peu de réalisateurs comme Robert Lepage ou Patrick Huard, des exceptions selon moi, arrivent directement au long métrage. Et c'est bien ainsi. Bien sûr, on se fait la main avec le court. Mais c'est bien plus. On apprivoise différents univers, on découvre diverses approches à des risques bien moins élevés. On se développe. On pousse les limites. On se démarque. On les fait par passion ou dans l'urgence. Bref, la voix du court branche sur la création. »

Vivre le court

Jean-Marc Vallée sait de quoi il parle. En 1992, il réalisait son premier court « professionnel » intitulé Stéréotypes (gagnant du prix Claude-Jutra en 1992). Ensuite venait Les fleurs magiques en 1995 et Les mots magiques, film primé notamment au prestigieux festival français de Clermont-Ferrand, et récipiendaire du Jutra pour le meilleur court métrage en 1999.

Encore aujourd'hui, le réalisateur de 49 ans se nourrit du court. Il y a quelques années, il a été membre du jury à Clermont-Ferrand. En 2007, il a par ailleurs écrit le dernier volet d'une trilogie (qui met en valeur les relations père/fils) intitulé Les temps magiques, histoire d'un homme de 50 ans qui a un fils de 10 ans.

« Il faudrait que j'y pense plus longuement, mais oui, de toute évidence, les courts que j'ai faits ont une influence sur mon travaille actuel, tout comme la musique qui m'inspire toujours beaucoup. Par exemple, Le scénario Les temps magiques est finalement devenu un projet de long métrage pour lequel je demanderai éventuellement des subventions pour le produire », affirme celui qui planche aussi sur un autre long métrage de fiction, Show-business, qui devrait normalement être tourné au Québec. Comme si ce n'était pas suffisant, il avoue travailler en plus sur le projet d'un film américain.

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