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Gaz de schiste: le gouvernement Charest n'applique pas la loi, selon le PQ

Gaz de schiste: le gouvernement Charest n'applique pas la loi
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QUÉBEC - Au mépris de la loi sur la qualité de l'environnement, le gouvernement Charest tolère des fracturations hydrauliques pratiquées dans des puits de gaz de schiste, a dénoncé vendredi le Parti québécois.

Le ministre de l'Environnement, Pierre Arcand, a aussitôt réfuté l'interprétation du PQ.

Selon les données fournies par l'opposition péquiste, le Québec compte 18 puits fracturés alors que seulement deux puits de gaz de schiste _ ceux de Gentilly et Bécancour _ ont obtenu un certificat d'autorisation pour la fracturation hydraulique.

Le ministre de l'Environnement doit expliquer pour quels motifs des fracturations hydrauliques ont été faites sans certificat d'autorisation, a fait valoir la porte-parole du PQ en matière de mines, Martine Ouellet, en appui à la campagne «Non au schiste» d'un groupe de citoyens de La Présentation en Montérégie.

En vertu de la loi, la compagnie gazière prise en défaut s'expose à une amende pouvant aller jusqu'à 20 000 $ par jour d'infraction, a souligné la députée de Vachon.

Qui plus est, le puits de La Présentation présente des fuites de méthane, ce qui contrevient à l'article 20 de la loi sur la qualité de l'environnement, a-t-elle ajouté.

Le Parti québécois entend maintenir la pression auprès du gouvernement Charest qu'il accuse d'être à la solde du lobby des gazières.

La semaine prochaine, Mme Ouellet accompagnera des citoyens qui se rendront en Pennsylvanie afin de constater les effets de la fracturation hydraulique sur la santé humaine et l'impact sur la qualité de l'environnement.

En réaction, le ministre Arcand a reproché au Parti québécois «d'induire la population en erreur».

Les travaux de complétion des puits gaziers ont été assujettis à l'obtention d'un certificat d'autorisation en vertu de l'article 22 de la loi sur la qualité de l'environnement en octobre 2010, a rappelé le ministre.

Depuis cet assujettissement, «il n'y a eu aucune opération de fracturation hydraulique au Québec», a-t-il insisté.

L'exploitation éventuelle du gaz de schiste au Québec fait présentement l'objet d'une évaluation environnementale stratégique et d'études scientifiques.

Compte tenu des impératifs de santé publique, le développement de cette filière énergétique «devra se faire correctement, sans quoi il n'y en aura pas du tout», a réitéré le ministre.

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